LA MEDECINE EN 2003
Les dernières données épidémiologiques officielles concernant la légionellose portent sur l'année 2002, au cours de laquelle 1 021 cas ont été déclarés ; ce qui correspond à une incidence de 1,7 cas pour 100 000 habitants contre 1,4 en 2001 (1). Ces cas ont été observés chez des patients dont les caractéristiques étaient identiques à celles des malades des années précédentes. A noter qu'un cas probable a été identifié chez un enfant de 13 ans atteint d'une hémopathie. En ce qui concerne les souches cliniques, la prédominance de Legionella pneumophila sérogroupe 1 reste d'actualité : cette souche est responsable de 88 % des cas diagnostiqués. Un phénomène qui apparaît également dans une analyse menée par le centre national de référence des légionelles de Lyon sur les données de 2001-2002. L. pneumophila représente, en effet, 95 % des souches cliniques, alors que son pourcentage est inférieur à 30 % dans l'environnement (2). « La différence observée entre les répartitions des souches cliniques et environnementales, expliquent les auteurs de ce travail, pourrait être due à l'existence d'espèces plus pathogènes que d'autres, comme cela semble être le cas avec L. pneumophila sérogroupe 1. »
Cette année, comme en 2002, des cas groupés de légionellose ont été identifiés. L'un des épisodes est survenu à Montpellier fin juillet-début août (31 cas), le deuxième à Poitiers en août-septembre (20 cas) et le plus récent, début décembre, dans la région de Lens. A Montpellier et à Poitiers, ce sont des tours aéroréfrigérantes (TAR) qui ont été mises en cause. L'Institut de veille sanitaire déplore, à ce propos, l'insuffisance d'entretien des TAR, et ce malgré la diffusion de recommandations et des arrêtés préfectoraux.
Enfin, une enquête cas-témoins a été lancée dans le but d'identifier les facteurs de risque associés à la survenue des légionelloses sporadiques et, ainsi, de cibler les actions de prévention. « Les résultats sont attendus à la fin de 2004 », indique l'InVS.
(1) Declus B. et al. BEH n° 32/2003
(2) Freney J. et al. BEH n°34/2003
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