«LES INFORMATIONS que nous avons collectées pour les accidents survenus sur pistes jusqu’au 15janvier font état d’une stabilité pour les traumatismes du genou, les collisions et les traumatismes crâniens, annonce au “Quotidien” le Dr Jean-Dominique Laporte, président de MdeM, l’association qui regroupe quelque 240 praticiens exerçant dans une cinquantaine de stations de sports d’hiver. Nous nous en réjouissons car beaucoup s’inquiétaient des conséquences du faible enneigement des pistes, susceptible d’entraîner une augmentation du nombre des accidents, ainsi que l’aggravation de ceux-ci.»
Recueillis sur le logiciel de l’OMS épi-info, les premières données signalent une stabilité des ruptures du ligament croisé antérieur (14,1 % par rapport au taux de 13,6 % enregistré en 2006). Stabilité aussi pour le taux des traumatismes crâniens chez les victimes de collisions (5,6 % contre 6,6 %), celles-ci étant en légère hausse (12,2 % contre 10,5 %) la saison précédente.
Chez les amateurs de miniski, la tendance est à la baisse, avec un taux de 6 % contre 10,5 %.
Augmente, en revanche, la proportion des blessés en snowboard, avec 26,6 % contre 24 %, et un taux de fractures du poignet qui reste important (32 %).
Les accidents de luge enregistrent aussi une légère augmentation, à 1,8 % contre 1 % en 2006. Pour 46,3 % de ces accidents, les lésions sont qualifiées de « dangereuses » (lésions de la face, du crâne et du rachis).
Un phénomène météorologique aberrant.
«Ces quelques données sont naturellement à analyser avec circonspection, estime Bruno Fleury, rapporteur de la commission de l’information et de la sécurité au Conseil supérieur des sports de montagne. La prudence est d’autant plus nécessaire que nous sommes en présence d’une situation jamais vue dans les stations françaises, avec un phénomène météorologique quasiment aberrant de pénurie de neige. Pour le début de la saison, entre le quart et le tiers du domaine skiable a pu ouvrir, entraînant une très forte baisse de fréquentation et une réduction correspondante du nombre des accidents. Plutôt que de s’agglutiner sur moins de pistes avec un risque accru de collisions, les skieurs ont préféré s’adonner à d’autres activités, comme la randonnée ou l’escalade, avec d’autres phénomènes accidentologiques à la clé.»
Le Snosm (Système national d’observation de la sécurité en montagne) ne prévoit pas de publier son bilan de la saison 2006-2007 avant le mois de juin, alors que restent attendues les conclusions de l’expertise confiée l’an dernier à l’InVS (Institut de veille sanitaire) au sujet des systèmes de recueil de données accidentologiques, les données variant très sensiblement d’un organisme à l’autre.
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