Le noir, le blanc et le rêve

Publié le 03/05/2001
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ARTS

PAR JEAN-JACQUES LEVEQUE

S OUS le titre « Du noir et du blanc », le musée d'art moderne de Troyes (place Saint-Pierre) confronte le travail des peintres Mario Prassinos (1916-1985) et André Marfaing (1925-1987) (jusqu'au 8 juin).

C'est situer ces artistes dans la juste rigueur de leur recherche menée au-delà du concept de l'abstraction, imprégnée, chez le premier, par l'espace naturel, une emprise des éléments et de la nature, et, chez le second, ramassée en une force gestuelle qui parle de l'homme, de la conscience d'être, du cri au chuchotement. Admirables entreprises, qui marquent l'état d'excellence auquel était parvenue la peinture dans les années 60-70, avant la grande crise qui l'a secouée depuis.

C'est à Orléans, au Carré Saint-Vincent (jusqu'au 12 mai) qu'il faut aller pour découvrir les estampes de Georg Baselitz, une des figures majeures de l'art allemand d'aujourd'hui.
Plus que sa peinture qui n'échappe pas à un certain système, son œuvre gravée explore différentes facettes d'une figuration à l'accent brutal, entre expressionnisme et graffiti.

Nous passons au fascinant territoire de la laine, aux aventures du fil, avec Marie-Rose Lortet (musée d' Angers, jusqu'au 20 mai). Jean Dubuffet, ce démarcheur des marges de la peinture, avait remarqué son travail qui intègre le musée d'art brut dont il était le parrain tutélaire. Marie-Rose Lortet « tricote des masques, des paysages », sorte de Pénélope inspirée qui, par bonheur, ne défait pas le soir ce qu'au jour elle a tissé. Notre bonheur est à la rencontre de ces délires imaginatifs.

Il est reconduit sur les structures en papier coloré d' Odon (Musée de Charlieu, 9, bd du Général-Leclerc, jusqu'au 31 mai). Sous le nom d'Odon, c'est le peintre Guy Houdouin qui poursuit une recherche amorcée dans l'espace et la matière de la peinture. Ses œuvres « depuis 1958 comportent des visages avec déjà des fils chaotiques qui traversent l'image, parfois en relief ». Peintre devenu vannier il nous propose de merveilleux « attrape-rêves  ».

LEVEQUE Jean-Jacques

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6911