James Watson, 83 ans, a fait l’objet d’une tentative d’agression, jeudi, à la faculté de médecine de Patras, en Grèce. Le prix Nobel de médecine 1962 (avec Francis Crick, pour la découverte de la structure hélicoïdale de l’ADN) y était invité pour recevoir le diplôme de docteur honoris causa et faire une conférence. Une cinquantaine de jeunes ont fait irruption dans la salle et tenté de déployer une banderole pour protester contre la présence d’un homme qu’ils considèrent comme raciste. L’un d’entre eux a même tenté de le frapper, avant d’être repoussé par des professeurs et des membres de l’auditoire. La cérémonie a pu reprendre et, le soir, le biologiste américain a pu visiter comme prévu le site antique d’Olympie.
James Watson avait fait scandale en 2007 en déclarant dans une interview au « Sunday Times » qu’il était « pessimiste quant à l’avenir de l’Afrique » parce que « toutes nos politiques sociales sont fondées sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre – ce qui est infirmé par les tests ». Il s’était ensuite excusé. On lui reproche aussi des propos sexistes et homophobes – selon lui, les femmes devraient avoir le droit d’avorter si des tests pouvaient déterminer que l’enfant à naître portait les gènes de l’homosexualité.
Reste que ce n’est pas la première agression de personnalités dans les universités grecques par des jeunes affichant des positions anarchisantes.
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