William Knowles et Ryoji Noyori sont récompensés « pour leurs travaux sur les réactions d'hydrogénation catalysées par chiralité », et K. Barry Sharpless « pour ses travaux sur les réactions d'oxydation catalysées par chiralité ». Les résultats de leurs recherches fondamentales servent aujourd'hui à l'élaboration de médicaments tels que les antibiotiques, les anti-inflammatoires et les cardiotoniques.
Les molécules existent sous deux formes optiques opposées. On appelle cette distinction « chirale » (de « main » en grec). « Dans nos cellules, l'une des formes inverses optiques "va comme un gant" à l'opposé de l'autre qui peut même s'avérer nocive », explique l'académie Nobel. « Les produits pharmaceutiques sont souvent composés de molécules chirales et la différenciation des deux formes peut se révéler vitale », ajoute-t-elle.
Les travaux des lauréats du prix Nobel de chimie 2001 ont permis de développer des molécules ne produisant que la version « bénéfique » des formes optiques. Les recherches de Williams S. Knowles sur la réalisation de catalyseurs chiraliens ont notamment permis de mettre au point des médicaments utilisés pour lutter contre la maladie de Parkinson. Le Japonais Royji Noyori a poursuivi ces travaux permettant de concevoir les catalyseurs modernes. K. Barry Sharpless est récompensé « pour le développement de catalyseurs chiraliens utilisés pour un autre type de réaction important : les réactions d'oxydation », note l'académie.
William S. Knowles, 84 ans, a obtenu son doctorat de chimie en 1942 à la Columbia University de New-York. Désormais retraité, il a longtemps travaillé pour le groupe pharmaceutique américain Monsanto à St Louis, dans le Missouri. Ryoji Noyori, 63 ans, est né à Kobe au Japon. Docteur en chimie (université de Kyoto, 1967), il est professeur depuis 1972 à l'université de Nagoya. Il espère que cette récompense incitera les Japonais à être plus ambitieux à l'échelle mondiale en matière de recherche scientifique. K. Barry Sharpless, 60 ans, est né à Philadelphie (Etats-Unis). Professeur de chimie à The Scripps Research Institute à La Jolla, aux Etats-Unis, il est docteur de l'université de Stanford (1968).
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