Un nouvel algorithme, élaboré par des Australiens, doit permettre de réduire les exacerbations d’asthme au cours de la grossesse. Des études antérieures avaient montré que le traitement par corticoïdes peut être plus efficacement posé quand on mesure la fraction de NO (monoxyde d’azote) exhalé (FENO, marqueur direct de l’inflammation).
Heather Powell et coll. ont réalisé l’étude MAP (Managing Asthma in Pregnancy) pour tester l’algorithme d’ajustement du traitement en se fondant sur la FENO. Chez 220 femmes asthmatiques, ils montrent que le taux des exacerbations est réduit de moitié comparativement à un groupe témoin (0,29 versus 0,62 exacerbations par grossesse). Et que cette réduction s’associe à des modifications intéressantes du traitement : usage plus fréquent des corticoïdes inhalés mais à une dose totale réduite et réduction des bêta-2 agonistes en deuxième ligne.
Par comparaison, la pharmacothérapie fondée sur les seuls symptômes conduit à surtraiter ou à sous-traiter plus souvent. Pour les auteurs, l’utilisation de la mesure de la FENO permet d’identifier certaines femmes ayant une inflammation asymptomatique des voies aériennes mais à risque d’exacerbation d’asthme. L’algorithme pourrait sans doute être aussi utile pour l’asthme en dehors de la grossesse.
Heather Powell et coll., « The Lancet ».
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