Un groupe de neuf patients britanniques est arrivé dans une clinique privée à Lille pour des soins ophtalmologiques ou orthopédiques dans le cadre d'un plan du gouvernement britannique pour réduire les listes d'attente dans les hôpitaux publics.
Les neuf patients, cinq hommes et quatre femmes âgés d'une soixantaine d'années - souffrant de cataracte, de la hanche ou du genou -, ont été accueillis à la polyclinique privée de la Louvière.
Envoyés par les services de santé britannique, le NHS (National Health Service), ils devraient rester en France de quelques jours à trois semaines.
« J'ai dit oui ! oui ! quand on m'a demandé si je voulais venir en France », a déclaré à la descente de l'Eurostar Anne Cullingworth, qui restera deux semaines pour une opération à un genou. J'aurais préféré être opérée en Angleterre mais je suis très contente d'être ici », a-t-elle ajouté.
Ces patients sont les premiers d'une série de Britanniques que le NHS a décidé de faire soigner à l'étranger pour pallier les interminables délais d'hospitalisation en Grande-Bretagne. « C'est une situation affreuse mais, enfin, le gouvernement fait quelque chose », a commenté Mme Cullingworth.
D'autres patients seront envoyés en France chaque semaine jusqu'à la fin du mois de mars, a expliqué au cours d'une conférence de presse au départ d'Ashford le coordinateur de cette opération pour le NHS, Peter Huntley.
Le directeur de l'agence régionale de l'hospitalisation du Nord - Pas-de-Calais, Gérard Dumont, a confirmé à l'AFP que d'autres arrivées étaient prévues « dans les prochains mois, pour des soins dans des établissements privés ou publics de la région ».
La polyclinique de la Louvière compte 291 lits et emploie plus de 500 personnes, dont 120 praticiens, selon des informations recueillies sur son site Internet. Toutes les chambres sont individuelles, avec cabinet de toilette, télévision, téléphone, réfrigérateur. En 1999, 1 030 personnes y auraient notamment été soignées pour une cataracte et 1 700 en chirurgie orthopédique.
Le choix de cette clinique, qualifiée de « première classe » par M. Huntley, a été fait par le NHS qui prendra intégralement en charge les frais de l'opération qui sont inférieurs à ceux qu'aurait entraînés une hospitalisation privée en Grande-Bretagne, a souligné M. Huntley.
Au Royaume-Uni, un million de patients sont sur une liste d'attente pour être opérés ou recevoir un traitement spécifique. Quelque 42 000 font face à des retards d'un an ou plus, ce qui pose de graves problèmes, notamment pour des maladies comme le cancer. Dans certains cas, l'état du patient est si grave que l'on ne peut plus l'opérer lorsqu'arrive son tour pour une intervention.
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