Auto / Twingo Gordini RS

Le mythe ressuscité

Publié le 07/12/2009

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C’EST ÉVIDEMMENT un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Celui où la R8 bleu de France, la « Gorde » pour les intimes, écumait les pistes. Les Soixante-huitards, eux, s’en souviennent. Et pour cause, elle les a fait fantasmer. Sûr qu’ils vont essuyer une petite larme en apprenant que son arrière-petite-fille, la Twingo, va prendre le relais au printemps prochain.

Belle idée que ce retour aux sources. Steve Norman, le patron du marketing monde de Renault, a beau être né en Angleterre, il en avait assez de voir l’Union Jack flotter sur le toit des Mini et les Abarth se pavaner sous les traits de la Fiat 500. « C’est la french touch qui est remise au goût du jour, mais aussi l’audace et le courage », confie-t-il. Venant de la part d’un Anglais, aimant certes la France au point de posséder la double nationalité, le compliment va droit au cur.

C’est précisément au cur que Renault veut toucher les jeunes générations en leur montrant que le « sorcier », surnom donné à Amédée Gordini, Italien de naissance, naturalisé français en 1929, savait changer le plomb en or. Deux cent mille Gordini ont été fabriquées en vingt ans. Chez Renault, on espère que la Twingo, la Clio et la Mégane – d’autres projets suivront – feront aussi bien et même mieux.

Comme il se doit, la Twingo Gordini RS, habillée de la même robe que son aïeule, sera barrée des deux fameuses bandes blanches. Chic et choc, elle reprendra le moteur de la RS « normale », à savoir le 1,6 l 133 CV, son châssis sport, ses jantes de 17, le cuir et quelques équipements supplémentaires, comme la climatisation automatique, l’allumage automatique des feux, le capteur de pluie, une radio MP3, les vitres arrière surteintées et un ESP déconnectable. On ne va quand même pas se priver ! Elles se privent les Mini John Cooper et les 500 Abarth ?

J. F.