Le mourant juif, comme « une flamme chancelante »

Publié le 22/10/2003
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Le Temps de la médecine :
La mort en face

Le mourant juif est considéré comme une personne vivante à part entière, explique le Dr Charles Sulman, vice-président du consistoire central israélite de France*. Même dans cette situation, un être humain peut jouer un rôle dans la perspective messianique. Il peut notamment faire techouva - ce mot est habituellement traduit par « pardon », mais il signifie en réalité « retour sur soi-même  » - dans la profondeur de son être à la source de la création, renaissance à partir de l'origine.
Le mourant peut être assimilé à une flamme chancelante qui s'éteint dès qu'on la touche. De ce fait, il est interdit de le déplacer, de lui fermer la bouche ou les yeux, de préparer ses funérailles ou d'organiser sa succession. Il est, en revanche, autorisé d'écarter une cause extérieure qui, attirant son attention, retiendrait l'âme au corps.
Il est interdit de laisser le mourant seul, car l'âme souffre si elle est abandonnée eu moment de quitter le corps. On lit des prières et des psaumes. On récite le Chema' Yisraël : « Ecoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est un. »

* Dans « Manuel de soins palliatifs », publié par le Centre d'éthique médicale (Dunod).

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7410