MAHMOUD AHMADINEJAD vient d'être élu président de l'Iran. Aucun pays important n'a contesté la régularité du scrutin qui l'a porté au pouvoir et dont le résultat a pourtant surpris le monde entier. De toute évidence, le petit peuple iranien, pas celui de Téhéran, ne voit aucun inconvénient à ce que le pays soit dirigé par un homme dont le programme est le refus systématique de toutes les réformes et la détestation durable de tout ce qui n'est pas musulman.
M. Ahmadinejad vient de déclarer qu'il faut « rayer Israël de la carte ». Il y a deux façons de comprendre cette déclaration : soit le président iranien est simplement sincère et annonce en son nom propre un projet qui nourrit ouvertement toutes les campagnes de propagande de l'Iran et, dans ce cas, nihil novi sub sole ; soit il prend le risque d'être en contradiction avec la charte des Nations unies, dont l'Iran est membre et qui implique autant de devoirs que de droits et il s'emploie sciemment à aggraver la tension internationale.
Fort heureusement, un porte-parole du Quai d'Orsay a aussitôt condamné les propos du chef de l'Etat iranien. On verra assez vite si les pays occidentaux donnent de la voix ou s'ils préfèrent se taire pour ne pas compromettre leur approvisionnement en pétrole. Mais au moins peut-on être assuré que l'outrance de M. Ahmadinejad sera perçue par l'Europe et par les Etats-Unis comme une raison supplémentaire d'empêcher l'accès de l'Iran aux armements atomiques.
M. Ahmadinejad s'exprimait dans le cadre d'une conférence autour du thème « Le monde sans sionisme ». En d'autres termes, la persepctive d'un deuxième génocide juif ne l'épouvante pas. La question ne porte sur les intentions de l'Iran, qui sont claires depuis 1979, mais sur la manière de riposter. En effet, le gouvernement iranien ne se contente pas de s'exprimer. Il dispose d'une armée puissante, de missiles à longue portée capables d'atteindre Israël et le cœur de l'Europe et s'apprête à mettre au point une bombe atomique.
Dès lors que la suppression d'Israël est au programme de M. Ahmadinejad, Israël peut-il se satisfaire de la réaction négative d'un fonctionnaire du Quai d'Orsay ? Ou bien, s'il vaut mieux prévenir que guérir, l'Etat hébreu n'est-il pas fondé à bombarder dès aujourd'hui les installations nucléaires iraniennes ?
Car il y a un excellent moyen pour faire en sorte que les déclarations de M. Ahmadinejad ne se traduisent pas par une attaque militaire, c'est de le priver des armes qui rendraient crédibles ses propos. Nul doute que si, demain, Israël effectuait un raid sur l'Iran, il serait aussitôt condamné par le monde entier. C'est pourtant ce qu'il a fait contre l'Irak il y a un quart de siècle, au grand dam de la « communauté » internationale. Avec le recul du temps, on s'aperçoit qu'Israël, avec une seule escadrille, a débarrassé durablement le monde de la menace atomique irakienne. Lorsque les Américains, vingt-deux ans plus tard, sont allés chercher les armes irakiennes de destruction massive, ils ne les ont pas trouvées. Deux mille soldats américains sont morts pour écarter une menace inexistante. Ne serait-il pas plus sage d'accorder à Israël le droit à la légitime défense qu'on lui a toujours contesté ?
« Rayer Israël de la carte »
Le mot est lâché
Publié le 27/10/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7832
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