Nous sommes à l'hôpital universitaire Erlangen (Allemagne). Une femme de 53 ans est hospitalisée pour une hémiparésie droite progressive avec aphasie.
Le scanner révèle une lésion cérébrale sous-tensorielle. On fait une biopsie à travers un trou de trépan. Diagnostic : lymphome B du système nerveux central. On entreprend un traitement par corticoïdes et méthotrexate, ce qui entraîne une stabilisation clinique.
Six semaines plus tard, la patiente est désorientée et léthargique. Un nouveau scanner crânien montre une accumulation massive d'air qui comprime les lobes frontaux. C'est le signe du mont Fuji : schématiquement, sur une coupe du crâne, front en haut, l'air (le ciel) refoule vers le bas et le centre les deux lobes frontaux qui prennent l'aspect typique d'un volcan. On vérifie la zone du trou de trépan : il existe une brèche de la taille d'une épingle.
Une pneumocéphalie sévère peut survenir après une procédure neurochirurgicale, une irradiation percutanée, un traumatisme ou être spontanée. Si de petites quantités d'air se résorbent sans complication, la pneumocéphalie avec piégeage de l'air peut conduire à une détérioration clinique grave.
J. Heckmann et O. Ganslandt. « New England Journal of Medicine » du 29 avril 2004, p. 1881.
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