Cinéma
Allez, mieux vaut en rire. Avec par exemple « Bienvenue au gîte » (3 septembre), de Claude Duty, dont on avait apprécié « Filles perdues, cheveux gras » : un couple de Parisiens (Marina Foïs et Philippe Harel quitte la capitale pour reprendre un gîte rural, le rêve va virer au cauchemar). Ou avec « Lovely Rita » (24 septembre), une comédie noire sur l'Internet rose signée Stéphane Clavier, avec Christian Clavier et Julie Gayet en piégeuse d'hommes.
Autres comédies françaises qui ne devraient pas manquer de public : « Tais-toi ! » (22 octobre), dans lequel Francis Veber réunit Jean Reno (le dur) et Gérard Depardieu (le gentil un peu simplet) ; « Super Ripoux » (10 décembre), où l'on retrouve Philippe Noiret et Thierry Lhermitte, flanqués cette fois de Lorant Deutsch.
On pourra sourire également, en VO de préférence, des aventures des « Associés » (17 septembre), petits arnaqueurs mis en scène par Ridley Scott, avec Nicolas Cage ; ou du nouvel opus mélancolique de Woody Allen, « la Vie et tout le reste » (29 octobre).
Le bilan d'une génération
On rira beaucoup aussi avec « les Invasions barbares » (24 septembre), du Québécois Denys Arcand, et pourtant tout tourne autour d'un grand malade ; entre émotion et autodérision, le bilan subtil et irrésistible d'une vie et d'une génération qui a cru pouvoir changer le monde.
Le cinéma reflet du monde et des passions humaines, c'est ce qu'il a de plus passionnant. Voici « Dirty Pretty Things » (3 septembre), dans lequel Stephen Frears filme les difficultés d'immigrés illégaux à Londres, parmi lesquels « notre » Audrey Tautou en femme de chambre turque - Audrey Tautou à l'affiche également le 22 octobre dans « Happy end », d'Amos Kollek, et le 3 décembre dans « Pas sur la bouche », d'Alain Resnais, d'après une opérette de Maurice Yvain. Voici « Good bye Lenin » (10 septembre), comédie allemande de Wolfgang Becker, dans laquelle un jeune homme fait tout pour cacher à sa mère, tombée dans le coma au moment de la chute du mur de Berlin, que l'Allemagne de l'est n'est plus ce qu'elle était. La violence, dans « Veronica Guerin » (17 septembre), de Joel Schumacher, l'histoire d'une journaliste irlandaise victime des barons de la drogue ; ou dans « Elephant » (22 octobre), regard très original de Gus Van Sant sur la tuerie qui a eu lieu dans un lycée américain, justement récompensé par la Palme d'or à Cannes.
Des drames encore, avec « Son frère » (10 septembre), de Patrice Chéreau, retrouvailles fraternelles sous le signe de la mort ; « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » (17 septembre), de François Dupeyron d'après le livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, sur les relations d'un épicier arabe (Omar Sharif) et d'un jeune garçon juif ; dans « Mystic River » (15 octobre), de Clint Eastwood, solide polar d'après un roman de Denis Lehane. Et encore « The Human Stain » (29 octobre), de Robert Benton d'après le fascinant roman de Philip Roth (en français « la Tâche »), avec Anthony Hopkins et Nicole Kidman, qui a malheureusement déçu les festivaliers de Venise.
Des auteurs attendus
La déception ne sera pas au rendez-vous, on l'espère, avec les films très attendus d'Emir Kusturica (« la Vie est un miracle », le 29 octobre), de Wong Kar-wai (« 2046 », le 5 novembre), des frères Coen (« Intolérable cruauté », avec George Clooney et Catherine Zeta-Jones, le 19 novembre), Jane Campion (« In the Cut », avec Meg Ryan, le 26 novembre), Quentin Tarantino (« Kill Bill », le 26 novembre), ou encore Peter Weir (« Master and commander », avec Russell Crowe en capitaine de vaisseau pendant les guerres napoléoniennes, le 24 décembre).
Côté français, on est impatient de découvrir les réalisations toujours personnelles d'auteurs comme Bruno Dumont (« Twenty Nine Palms », tourné en Californie, avec des scènes de sexe que l'on dit très crues, le 17 septembre), Jacques Rivette (« Histoire de Marie et Julien », avec Sandrine Bonnaire, le 5 novembre) ou Claire Devers (« les Marins perdus », le 12 novembre).
Un film dans lequel on retrouvera Marie Trintignant, après l'avoir vue dans « Janis et John » (15 octobre), de son ex-mari Samuel Benchetrit.
Action, animation
Bien sûr, les amateurs d'action ne sont pas oubliés, surtout à la fin de l'année. Après le succès du deuxième volet des aventures de Matrix, le troisième (« Matrix Revolutions » arrive dès le 5 novembre tandis que, sortis de leurs albums de BD, « Michel Vaillant » (Sagamore Stevenin) et « Blueberry » (Vincent Cassel) débarquent respectivement les 19 et 26 novembre. De quoi patienter jusqu'au 17 décembre, date de sortie du dernier épisode du « Seigneur des anneaux » (« le Retour du roi », que l'on dit le plus somptueux des trois).
Les enfants n'auront pas leur Harry Potter annuel, le numéro trois étant programmé pour le 9 juin 2004 seulement mais pourront se régaler avec plusieurs dessins animés, dont « le Monde de Nemo » (Disney-Pixar, le 26 novembre) et « la Prophétie des grenouilles » (de Jacques-Rémy Girard, production du studio Folimage inspirée de l'Arche de Noé).
Et un peu de terreur pour finir : « Willard », avec des rats par milliers (d'après un roman qui avait déjà inspiré un film du même nom de Daniel Mann, 17 septembre), « Freddy versus Jason » (29 octobre) et « Macabre », de Robert Zemeckis, dans lequel un médecin a cinq heures pour retrouver sa fille enlevée et enterrée vivante (le 24 décembre).
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