Informatisation du système de santé

Le ministre veut accélérer le processus

Publié le 27/03/2006

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AVEC le lancement de Sésam-Vitale, la mise en place de réseaux de soins puis le plan Hôpital 2007, les structures chargées de l’informatisation du système de santé se sont multipliées : GIP-CPS, GIE Sésam-Vitale, Gmsih (Groupement pour la modernisation du système d’information hospitalier), Atih (Agence technique de l’information sur l’hospitalisation) de la Dhos, pôle informatisation de la Mainh (mission d’appui à l’investissement hospitalier), GIP-DMP, sans compter le rôle incitatif des agences régionales de l’hospitalisation (ARH) et des unions régionales des caisses d’assurance-maladie (Urcam) et les activités du service informatique de la Cnam (dont Web Médecin)...

D’autant que certaines de ces structures vont voir leur rôle redéfini : le Gmsih va perdre son H pour s’occuper plus globalement du système d’information et le GIP-CPS, dont Noël Renaudin doit prendre prochainement la présidence (tout en conservant celle du comité économique des produits de santé), arrive en 2008 au terme de ses quinze années d’existence prévues.

Bref, même si cette nomination a surpris, on n’est pas étonné d’entendre Jacques Sauret, déjà directeur adjoint du GIP-DMP, déclarer il y a quelques jours lors d’un débat au MEDEC : «Le ministre m’a demandé de m’occuper du pilotage du DMP en même temps que de la coordination des systèmes d’informations de santé pour assurer une cohérence d’ensemble.»

Concertation en juin.

Jacques Sauret prend donc la tête, au sein du ministère, de la mission pour l’informatisation du système de santé (Miss) en sommeil depuis le départ, il y a quelques mois, de Michel Villac chez Philippe Bas.

Cette mission avait été confiée, à l’origine, à Noël Renaudin dans le contexte du démarrage difficile du projet Sésam-Vitale. Il s’agissait alors de mettre de l’huile dans les différents rouages. La mission de Jacques Sauret sera de recenser les sujets, de dégager les priorités afin de donner au ministre des éléments de choix. «Les moyens sont là; 100millions d’euros en 2006 venant du Faqsv ainsi que d’autres moyens mobilisés dans le cadre d’Hôpital 2007 et de la FMC, a souligné Jacques Sauret. Il ne faut pas donner le sentiment que le DMP pique tout l’argent des systèmes d’information de santé.» Ce qu’il faut, c’est «une dynamique collective». Une grande concertation pourrait être organisée à partir de juin et jusqu’à la fin de 2006 pour avoir «une visibilité de ce qu’il convient de faire» en matière d’informatisation du système de santé. Il faut rendre les structures plus efficaces et plus complémentaires. Faudra-t-il étoffer la Miss pour en faire un instrument de pilotage et de coordination ? Voire créer une nouvelle agence ? La réflexion est ouverte.