Après l'échec des négociations conventionnelles

Le ministre de la Santé presse les partenaires de reprendre langue

Publié le 14/02/2006

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SON INTERVENTION était impatiemment attendue : elle est intervenue très rapidement.
Quelques heures à peine après l'échec des négociations conventionnelles entre les trois syndicats médicaux, Csmf, SML, Alliance et l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie, Xavier Bertrand est monté en première ligne avec un message clair : rien n'est perdu et remettez-vous autour de la table de négociations.
Pour le ministre de la Santé, ce qui n'est pas vraiment confirmé par les représentants des syndicats médicaux, un accord n'était pas si loin et « j'invite, a-t-il dit, chacun à faire le point sur ce qui n'a pas fonctionné pour arriver à un accord qui était à portée de la main ».
Pour autant, on n'en est pas encore là. Pour les syndicats médicaux, la réponse serait plutôt à chercher du côté de Matignon, qu'ils mettent en cause dans l'échec des négociations. « Le directeur de l'Uncam, dit l'un d'entre eux, s'est refermé comme une huître après un coup de fil en provenance de Matignon à une heure du matin samedi. »
De là à conclure que le Premier ministre, qui demande par ailleurs des efforts aux Français, refuse de faire un geste en faveur des médecins libéraux, il n'y a qu'un pas que les responsables des syndicats médicaux franchissent allègrement.
Il reste que personne ne veut (encore) prendre la responsabilité d'un clash. Ni les syndicats médicaux, qui font certes monter la pression en appelant les médecins à se mobiliser, mais évitent en même temps de donner des mots d'ordre précis de tarifs sauvages qui seraient illégaux et très mal reçus du côté du gouvernement et du ministre de la Santé ; ni l'assurance-maladie qui, pour répondre à l'invitation de Xavier Bertrand, devrait proposer cette semaine un nouveau texte aux syndicats médicaux avant l'organisation d'une nouvelle réunion.
Mais le temps presse : les élections aux unions régionales se profilent et les syndicats signataires ne peuvent s'y présenter sans biscuits et après un échec sur les revalorisations tarifaires. Une situation qui n'est pas sans réjouir les opposants à la convention, pas disposés à rejoindre les mouvements de contestation annoncés par les syndicats signataires de la convention.