Andréas Loverdos, ministre de la Santé grec, a rappelé ce mercredi ses compatriotes à l’ordre. Vous continuez à dépenser trop en médicaments ou en examens médicaux, leur a-t-il dit en substance, et cela alourdit les coûts de la santé publique.
« L’année dernière [en 2011, NDLR], il y a eu 3,5 millions de scanners en Grèce [pour 11 millions d’habitants], le double du nombre de ce genre d’examens effectués dans les pays de l’Union européenne », a indiqué le ministre lors d’un entretien à la radio privée Skai.
Pour Andréas Loverdos, « les dépenses (de santé) étaient incroyables il y a trois ans et elles restent encore très élevées ». Le ministre a souligné que les Grecs accumulaient chez eux des médicaments d’une valeur d’un milliard d’euros. Il a ajouté que le nombre de prescriptions des médecins était resté très élevé en 2011 alors qu’il aurait dû être réduit.
Le gaspillage d’argent dans le secteur hospitalier et médical en Grèce, attribué notamment à un manque de contrôle et au nombre trop élevé de prescriptions médicales, est considéré comme l’une des raisons du dérapage des finances publiques ces dernières années. Ce qui a récemment conduit le gouvernement à instaurer un système informatique pour réguler les achats de médicaments et limiter les défaillances du système.
Contraint par les créanciers du pays (l’Union européenne et le FMI), de réduire les dépenses publiques en vue d’assainir l’économie, Andréas Loverdos a récemment annoncé une réduction des dépenses de médicaments qui doivent passer à 2,8 milliards d’euros en 2012 contre 5,5 milliards l’année dernière.
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