LA COLÈRE des médecins de l’Inpadhue (Intersyndicale nationale des praticiens à diplôme étranger), qui organise ce matin un rassemblement sous les fenêtres de Xavier Bertrand avant d’aller manifester les mercredis suivants devant Matignon, le Sénat puis l’Assemblée nationale, n’y changera rien.
Le ministère de la Santé persiste et signe dans son plan d’aménagement de la procédure de recrutement des médecins étrangers rebaptisée « procédure d’autorisation d’exercice ».
Recevant les représentants de la FPS (Fédération des praticiens de santé), il a en effet confirmé l’inscription au prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss 2007) d’un amendement réformant cette voie de régularisation et permettant en particulier l’intégration dans le système de soins, via un examen et non pas un concours comme c’est le cas pour les nouveaux arrivants, des médecins diplômés hors de l’Union ayant travaillé dans un hôpital français avant juin 2004, qu’ils aient été assistants, attachés ou FFI (faisant fonction d’internes). Par rapport aux projets initiaux, seule la date du prochain examen a été reportée (ce ne sera pas en mars, mais plutôt en septembre 2007, et les inscriptions se feront donc à la fin de cette année ou bien au début de 2007).
Inquiète en particulier du sort des médecins titulaires d’un DIS (diplôme interuniversitaire de spécialisation) de nationalité française – quelques centaines de praticiens sur les 3 000 concernés par le nouvel examen – dont elle souhaiterait qu’ils n’aient pas à passer d’épreuves et bénéficient donc d’un régime dérogatoire, l’Inpadhue en appelle à « une solution digne des valeurs de notre pays ». Convaincue, de son côté, de « la sincérité du ministre, qui s’est réellement emparé du dossier », la FPS entend bien mener une action de lobbying auprès des parlementaires afin que la réforme de la procédure de recrutement aboutisse, comme annoncé, à l’automne.
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