LORS DES DEUX dernières commissions nationales des études médicales (Cnem), le ministère de la Santé a annoncé son intention d’ouvrir 4 803 postes d’internat et de les répartir presque également entre la médecine générale (2 353) et les autres spécialités (2 407). L’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (Isnih) déplore que les postes de spécialité, plus particulièrement pour la filière des spécialités médicales (760 postes), n’aient pas été revus à la hausse. Les internes redoutent également le manque de lisibilité que va entraîner le passage des épreuves classantes nationales (ECN) par 504 résidents (« le Quotidien » du 27 avril). Au ministère de la Santé, on indique que la participation de ces résidents aux ECN ne comporte aucune ambiguïté : «Ces personnes ont déjà été comptées, la plupart ont déjà accompli leur cursus et n’auront pas de fonctions hospitalières. Nous ne disposions pas de l’outil juridique qui aurait permis de mettre en place une équivalence de diplômes entre résidents et titulaires du diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale». Dans la mesure où 8 à 10 % des 504 résidents ont exprimé leur souhait d’accéder à une autre discipline que la médecine générale, le ministère de la Santé pourrait augmenter très légèrement le nombre de postes de spécialité «pour ne pas défavoriser les Dcem4 qui passeront les épreuves». Il rendra sa décision fin mai avec la parution de l’arrêté fixant la répartition des postes d’internat par filière et par région.
Cette répartition devient difficile car les services ministériels manquent de visibilité pour connaître le nombre de candidats aux épreuves, une grande part d’étudiants de Dcem4 faisant invalider leur deuxième cycle après les ECN pour obtenir un meilleur classement. «On sait que l’on aura une perte en ligne d’environ 500candidats du fait des invalidations. Cette pratique effectuée de gré à gré entre étudiants et doyens est illégale, mais les étudiants ne souhaitent pas que l’on y touche», explique-t-on dans l’entourage de Xavier Bertrand.
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