La Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) vient de publier son deuxième « Mémento médicament », élaboré à partir des conclusions de l'observatoire du médicament qu'elle a installé.
Ce document, qui rappelle les principales caractéristiques du marché du médicament en France, précise la part de son financement par l'assurance-maladie et par les mutuelles.
Alors que la Sécurité sociale a consacré en 2000 15,63 milliards d'euros aux dépenses remboursées de médicament, les mutuelles ont remboursé aux assurés sociaux 2,9 milliards d'euros. On note aussi que le médicament représentent 32 % des dépenses des mutuelles, et constituent donc pour elles, commentent les rédacteurs de ce document, « le premier poste de dépenses ».
Comme les années précédentes, la première classe thérapeutique remboursée par les mutuelles est celle des veinotoniques, et on comprend dès lors que la mutualité demande que ces médicaments ne bénéficient plus d'un remboursement. « Cette catégorie de médicaments, commente-t-elle , dont l'ensemble des produits a été classé comme ayant un service médical rendu insuffisant, représente pour les mutuelles plus de 136 millions d'euros en 2000. »
Le document de la mutualité souligne que le marché du générique a décidément bien du mal à se développer, puisque'il ne représente que 3,1 % du marché du médicament remboursable en 2000, contre 2,4 % en 1999.
« La France, déplore la mutualité, se situe aux derniers rangs mondiaux alors que dans certains pays, comme l'Allemagne ou le Danemark, le générique représente jusqu'à 40 % du marché. » A noter, toujours selon la Mutualité, que de fortes disparités géographiques susbsistent concernant ces génériques : on en délivre davantage dans la moitié nord de la France que dans le sud du pays.
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