C’est une clameur de joie qui a accueilli le verdict, devant le tribunal de Los Angeles : le dernier médecin de Michael Jackson a été jugé coupable d’homicide involontaire et immédiatement menotté et incarcéré, en attendant la décision concernant sa peine. Le juge Michael Pastor a refusé une caution, estimant que « la conduite inconsciente du Dr Murray présente un risque pour la sécurité publique » et que « sa détention est appropriée ».
Le procès aura duré six semaines, avec 49 témoins entendus, et les délibérations du jury deux jours. À l’unanimité, les sept hommes et cinq femmes ont estimé que le Dr Murray s’était rendu coupable de « négligence criminelle » et était le seul responsable de la mort du roi de la pop le 25 juin 2009, à 50 ans, d’une grave intoxication au propofol. Ils ont ainsi donné raison au procureur David Walgren, qui avait affirmé dans son réquisitoire que les preuves étaient « accablantes » et que le Dr Murray avait privé les enfants d’un père et le monde d’un « génie ». Il avait accusé le praticien d’incompétence, de « graves manquements » aux standards de soins et d’avoir « abandonné » son patient malgré un salaire mensuel de 150 000 dollars.
La défense du cardiologue a donc plaidé en vain la thèse de l’auto-injection de propofol par Michael Jackson, défendue notamment par le Dr Paul White, spécialiste de l’anesthésiant, qui, interrogé par le procureur, n’a pu cependant nier que le Dr Murray s’était « écarté des standards de soins » et a reconnu qu’il n’aurait pas lui-même administré du propofol chaque nuit pendant deux mois, comme le médecin a reconnu l’avoir fait à la demande de son patient. Les anciens malades du Dr Murray venus parler en faveur de celui qui leur a « sauvé la vie » ont été de peu de poids face aux accusations et au silence du praticien, qui a choisi de ne pas témoigner à son procès.
Le Dr Murray risque jusqu’à quatre ans de prison et la perte de sa licence médicale. Tandis que la carrière posthume du chanteur suit son cours avec succès : après « Michael », sorti en décembre dernier, un deuxième album, appelé opportunément « Immortal », doit apparaître dans les bacs le 21 novembre. Le contrat passé entre les héritiers de Michael Jackson et Sony Music, estimé à 250 millions de dollars, prévoit la sortie de dix albums.
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