CENT TRENTE DESSINS italiens de la Renaissance et du premier âge baroque, jusqu'ici conservés dans une collection privée française, viennent d'être acquis par l'Etat grâce au mécénat du groupe Carrefour. Cette acquisition majeure a été rendue possible grâce aux nouvelles dispositions fiscales qui, par le biais d'exonérations accordées aux entreprises, favorisent le maintien d'œuvres d'art sur le territoire national et l'enrichissement des collections publiques.
Remarquable de rareté, de délicatesse, d'élégance et de virtuosité, la collection offre un riche panorama de l'art italien des XVIe et XVIIe siècles : dessins des maîtres de l'école de Parme (Corrège, Parmesan, Mazzola Bedoli), de l'école vénitienne (Pâris Bordone, Sebastiano del Piombo, Lorenzo Lotto, Tintoret, Véronèse), de l'école romaine (Polidoro da Caravaggio, Jules Romain, Taddeo et Federico Zuccaro), de l'école florentine (Fra Bartolomeo, Bandinelli, Salviati, Vasari), de l'école siennoise (Sodoma, Peruzzi, Beccafumi), de l'école bolonaise (les Carrache, Guerchin)... Les Italiens qui ont fondé l'école de Fontainebleau en France au XVIe siècle (Primatice, Nicol[152] dell'Abate) sont également représentés.
Ces chefs-d'œuvre devaient être initialement dispersés lors de ventes aux enchères à Londres et New York. Ils rejoindront en fait les collections publiques des musées de France dès l'année prochaine. Vingt-cinq d'entre eux sont destinés au musée du Louvre. Le reste, une centaine de pièces, rejoindront les collections de cinq musées français : le palais des Beaux-Arts de Lille accueillera l'école romaine du XVIe siècle, le musée des Beaux-Arts de Marseille l'école florentine et siennoise, celui d'Orléans les écoles bolonaise et romaine du XVIIe siècle, le musée de Rennes se verra attribuer les écoles lombarde et émilienne et les musées de la Ville de Toulouse l'école de Vénétie.
Conformément au souhait du mécène-collectionneur (qui a souhaité garder l'anonymat), les dessins seront ensuite présentés en Chine au début de 2005, dans le cadre de l'année de la France en Chine, puis, au printemps, à Rome, à la Villa Médicis, et enfin au Louvre durant l'été 2005.
L'Etat acquiert 130 dessins de la Renaissance italienne
Le mécénat enrichit les musées
Publié le 28/10/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7622
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