La dissection aortique est l’une des principales causes de décès dans le syndrome de Marfan. Sa prévention se fonde sur l’administration d’un bêtabloquant. Des études récentes avaient suggéré que les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA 2) pourraient avoir une efficacité supérieure à celle des bêtabloquants, ce qui a conduit une équipe américaine à comparer un bêtabloquant, l’aténolol, et un ARA 2, le losartan, dans ce contexte. L’étude randomisée à laquelle 21 centres ont participé a inclus 608 patients âgés de 6 mois à 25 ans, dont le z score du diamètre de la racine aortique indexé sur la surface corporelle était› 3.
Le critère principal d’évaluation était le taux de dilatation de l’aorte, exprimé par l’évolution du z score indexé sur la surface corporelle.
Les patients ont reçu un traitement adapté à leur poids. La dose moyenne d’aténolol a été de 2,7 mg/kg/jour et celle du losartan de 1,3 mg/kg/jour.
Au terme des trois ans de suivi, les auteurs ne rapportent pas de différence significative entre les deux bras thérapeutiques dans l’évolution du z score du diamètre de la racine aortique indexé à la surface corporelle : - 0,139 unité de déviation standard par an sous aténolol et - 0,107 unité de déviation standard par an sous losartan (Pd = 0,08). Les taux de chirurgie de l’aorte thoracique, de dissection aortique et de décès, ainsi que le composite de ces trois critères a été comparable dans les deux groupes : 10 cas sous aténolol et 19 sous losartan (Pd = 0,10).
Et Lacro RV et al. N Engl J Med. 2014 Nov 27;371(22):2061-71. doi: 10.1056/NEJMoa1404731
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