> Vos malades ont lu
MADAME FIGARO
26 février
FEMMES et hommes ne sont pas égaux devant la douleur. Articulaires, abdominales, maux de tête ou vertiges, ces douleurs chroniques gâchent la vie des patientes, mais sont mésestimées par les médecins et finissent par lasser l'entourage. La susceptibilité particulière des femmes est bien réelle, même si les raisons n'en sont pas encore élucidées.
Culturellement, leur familiarité avec la souffrance est pourtant grande. Coauteur d'un livre sur le sujet, le Dr Anne de Kervasdoué explique dans « Madame Figaro » que « cette culture de la souffrance, loin de les insensibiliser, aiguise leurs perceptions ». Souffrant plus que les hommes et plus souvent malades qu'eux, elles le sont moins gravement et vivent donc plus longtemps. « Pour partie grâce au lamento qu'on leur reproche si souvent », explique encore le Dr de Kervasdoué. Elles n'hésitent pas à exprimer leur douleur, à consulter et à rechercher des solutions. Rien n'est à exclure pour soulager une douleur chronique : kinésithérapie, médecines douces, acupuncture, hypnose, ostéopathie, « car on ne peut se bourrer à vie d'antalgiques et d'anti-inflammatoires ». L'objectif est d'apprendre à vivre avec la douleur. « Aucune victoire n'est possible si l'on ne prend pas soi-même son destin en main, si l'on ne devient pas le chef d'orchestre de sa propre résurrection. »
SCIENCE ET AVENIR
Mars
La bière, c'est bon pour la santé
« LA BIÈRE à dose modérée est, comme le vin, bénéfique à la santé cardio-vasculaire », affirme, dans « Science et vie », le Dr Jean-Louis Schlienger. Méfiance cependant, car au-delà de 30 g chez l'homme (3 verre de 25 cl de bière) ou de 20 g chez la femme (2 verres), le bénéfice n'existe plus. Plus qu'un effet vin ou bière, cette vertu s'expliquerait plutôt par un effet alcool. Une consommation régulière, et non l'alcoolisation aiguë, augmente le bon cholestérol (HDL) et stimule l'activité antiagrégeante et fibrinolytique. Parmi les avantages de la bière, sa richesse en vitamine B2, B6 et B9, vitamines qui induisent une réduction de l'homocystéine, qui est un facteur de risque cardio-vasculaire. D'autres actions lui seraient reconnues : diminution du risque de diabète de type II et élévation de la densité osseuse. Elle a aussi la réputation d'élever moins vite l'alcoolémie. Cependant, au-delà de 2 ou 3 verres/j, commence à se dessiner la fameuse « bouée ».
VOTRE BEAUTÉ
Mars
Des régimes pour booster le moral
PERDRE deux ou trois kilos en une dizaine de jours avec en prime un moral au beau fixe. Les quatre régimes proposés dans le numéro de mars de « Votre beauté » sont destinés à celles qui veulent mincir sans attendre quinze jours avant de voir l'aiguille de la balance commencer une légère descente.<\!p> « Ludiques, insolites et rassasiants », ils sont, en prime, adaptés à tous les goûts.<\!p>Celles qui ne peuvent absolument pas se passer de viande et de poisson profiteront des bienfaits des CLA, acides linoléique conjugués que l'on trouve en particulier dans la viande des ruminants nourris naturellement ou avec des graines de lin. Ils favorisent « l'utilisation des graisses par nos cellules musculaires » et diminuent les dépôts. Pour mincir sans stress et sans risque de boulimie, il suffit d'éliminer les sucres et d'inclure des protéines et des aliments riches en oméga 3. La cure de protéines (en préparation toute prête ou naturelles) est encore plus rapide, puisqu'elle permet de dégonfler en 48 heures. Un résultat motivant pour les accros aux desserts, aux crêpes, aux blinis ou aux pâtes qui peuvent ensuite bénéficier sereinement d'une phase de stabilisation. La diète fructo-végétale, plutôt réservée aux adeptes du grignotage, se compose de 7 petits repas, essentiellement des fruits et des légumes, à prendre tous les jours pendant 7 à 10 jours. « Détoxifiante, elle est parfaite pour éliminer les surcharges liées au stress, aux médicaments, aux problèmes hormonaux. » Enfin, le plan minceur créole s'adresse à celles qui aiment cuisiner et plutôt des plats exotiques. Les deux litres de soupe à base de gombos, de feuilles de calalou, de poireaux, d'épinards ou de haricots verts, le tout relevé de piment (entier ajouté en fin de cuisson), seront complétées par de la volaille ou du poisson en colombo et en blaff, des légumes et des fruits pour un amaigrissement de 2 à 3 kg en dix jours.
PHOSPHORE
Mars
Ils l'aiment, la malbouffe
POURQUOI préfèrent-ils le hamburger bien gras au poisson à la vapeur ; les frites à l'huile plutôt que les haricots verts à l'eau ? Au lieu de culpabiliser ses lecteurs, le magazine « Phosphore » explique les dessous de cette tendance de plus en plus accentuée chez les 15-24 ans. Selon le centre de recherche et d'information nutritionnelle, ils engloutissent de plus en plus de pâtisseries et de viennoiseries (+ 84 % sur les cinq dernières années), de pizzas, de quiches (+ 80 %) de biscuits (+ 24 %), de pâtes (+ 32 %) et de boissons sucrées (+ 17 %). L'appétence pour les lipides et les glucides s'explique par le fait que « notre organisme a été programmé pour survivre en période de disette », explique la nutritionniste Brigitte Boucher. En période de sécurité alimentaire, mieux vaut se discipliner et ne pas manger plus que nécessaire. Plus facile à dire qu'à faire ! « Refuser un soda, c'est un peu renoncer au liquide amniotique », affirme le magazine. De plus, les recettes ont été soigneusement étudiées : gras et sucré sont un duo gagnant à tous les coups. Aucune pâte à tartiner allégée ne remplacera le goût du Nutella, rien n'égalera le goût des frites MacDo cuites dans leur mixture d'arômes artificiels selon une recette tenue précieusement secrète. La pub le sait bien, qui insiste peu sur le goût des produits mais plutôt sur l'image, invitant à tout envoyer balader et à prendre par-dessus la jambe conseils nutritionnels et conventions. Un conseil toutefois : « Les fruits, c'est pas défendu », prévient la revue.
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