Le kava suspendu sauf en homéopathie à 5 CH ou plus

Une trentaine de cas d'atteinte hépatique sont survenus en Allemagne et en Suisse chez des personnes ayant consommé des produits à base de kava (ou kava-kava ou kawa-kawa ; plante médicinale originaire des îles du Pacifique, réputée pour ses propriétés sédative et hypnotique) ; une personne est décédée et quatre autres ont fait l'objet d'une transplantation hépatique*. Ces atteintes sont imprévisibles et peuvent survenir après plusieurs mois de traitement. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) annonce que « compte tenu de la gravité de ces effets indésirables » et bien qu'aucun cas ne lui ait été signalé, elle « suspend la délivrance et l'utilisation, à des fins thérapeutiques, des produits et des préparations contenant du kava », à l'exception des médicaments homéopathiques à des dilutions supérieures ou égales à 5 CH. Elle recommande aux patients de ne plus consommer les produits concernés par la suspension.
En France, seuls des médicaments homéopathiques à base de kava bénéficient d'une autorisation. Le kava est susceptible d'être utilisé dans des préparations effectuées en officine et des produits à base de kava sont commercialisés sous différentes formes en officine, en grandes surfaces (supermarchés, magasins de diététiques...) ou sont accessibles sur Internet.
Par ailleurs, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) rappelle aux associations professionnelles de l'alimentation (ANIA et SYNDIET) que le kava ne peut pas être utilisé en alimentation humaine, en l'absence d'autorisation.

* Lire le « BMJ » du 20 janvier 2001 et « le Quotidien » du 24 janvier 2001.