L’amour a-t-il encore une chance de survivre en temps de guerre. Surtout pas, répond William Shakespeare, au moins pendant la guerre de Troie. Dans cette drôle de guerre où l’on s’ennuie à cause de ces trêves interminables, où l’on pactise avec l’ennemi, un héros de la trempe d’Achille en vient même à déserter le champ de bataille au profit de jeux moins guerriers avec son compagnon d’armes. Les serments d’amour à cette époque n’engagent que ceux y croient… Seules comptent en fin de compte la survie pour Cressida et la ruse pour Ulysse. Bref triomphe sur scène l’intelligence du moment, loin des stratégies militaires ou amoureuses. Tout est affaire de regard et de spectacle, comme le souligne Jean-Yves Ruf dans sa belle mise en scène. Entre farce et tragédie, la pièce offre aussi de grands numéros d’acteurs. Outre Éric Ruf qui interprète le rôle d’Ulysse, Gilles David campe un entremetteur (métaphore du metteur en scène ?) avec un grand talent. Une belle soirée pour la réouverture de la Salle Richelieu où triomphe le plaisir du jeu et du théâtre.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature