Antiquités
L'heure est au jardin et à la mode en ce début de printemps et, sur la Terrasse des Feuillants, le grand Pavillon blanc des antiquaires décline le thème sur un air volontairement contemporain. Voir comment les jardinières, fontaines et obélisques de zinc installés à l'entrée par Francis Arsène, virtuose de ce matériau, cohabiteront harmonieusement avec les pelouses dessinées par Le Nôtre il y a plus de trois siècles.
Les 100 antiquaires et galeristes qui s'alignent dans ce décor néo-botanique se soucient d'abord d'y faire valoir le meilleur de leur collection.
Contrairement à d'autres salons, le Pavillon ne revendique pas une image internationale, qu'il a fini pourtant par conquérir. N'accueille-t-il pas cette année cinq galeries américaines, séduites surtout par son côté design XXe, de même que deux exposants italiens et deux belges, venus en proches voisins ?
Le succès du Pavillon tient à ce mariage éclectique et non forcé, entre les anciens et les modernes, les commodes de Boulle et les bureaux de Dupré-Lafon, les porcelaines de Sèvres et les verreries scandinaves. Le choc des époques n'est pas toujours là où on le cherche : il y a plus de continuité que de rupture entre une bergère de Jacob et un fauteuil de Ruhlmann et les meubles chantournés de Gilbert Poillérat, les verreries or et couleurs de Murano et les miroirs soleils de Line Vautrin paraissent infiniment plus baroques qu'un guéridon de Riesener.
Le Pavillon, c'est aussi la diversité de la collection. On s'attardera parmi les rotins et les barbotines Belle Epoque de Marie-Laure de L'Ecotais, sur les papiers peints romantiques de Carolle Thibaut-Pomerantz et sur les bronzes animaliers présentés par le Marseillais Marc Stammegna.
Pavillon des antiquaires et des Beaux-Arts, Jardin des Tuileries, 234, rue de Rivoli, du samedi 29 mars au dimanche 6 avril, 11 h-20 h, jusqu'à 22 h mardi 1er et jeudi 3. Entrée : 10 euros.
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