LES ÉTUDES de population et notamment la célèbre étude de Framingham ont montré que le taux des lipoprotéines HDL est une facteur inverse de risque de maladies cardio-vasculaires, avec une liaison forte et indépendante.
L'analyse de quatre grandes études a conclu que, pour chaque augmentation de 1 mg/dl (0,3 mmol/l) de HDL cholestérol, on obtient une réduction de 2 à 3 % du risque de maladie coronaire.
Les études d'intervention ont conforté ces données, montrant que l'importance de la réduction des événements cardio-vasculaires est fonction de l'amplitude de la réduction du LDL-C obtenue. A une réduction de 40 mg/dl (1 mmol/l) de LDL correspond une réduction de 24 % des événements majeurs.
Que se passe-t-il pour des niveaux très bas de LDL ? L'association entre HDL et réduction du risque se maintient-elle ?
Pour le savoir, les investigateurs de l'étude TNT (Philip Barter et coll., avec, notamment en France le Pr Jean-Charles Fruchart) ont réalisé une analyse « post-hoc » de l'étude TNT (Treating New Targets).
Dans cette étude, 2 661 sujets ont atteint des LDL inférieurs à 70 mg/dl (1,8 mmol/l) avec un traitement par statines. Cet objectif, initialement proposé aux coronariens à très haut risque, fait maintenant partie des recommandations officielles de l'AHA et de l'ACC, comme objectif raisonnable de traitement chez les patients ayant une pathologie due à l'athérosclérose.
L'analyse a été réalisée avec l'objectif d'examiner les relations entre la survenue d'événements cardio-vasculaires majeurs – décès, infarctus du myocarde, AVC et arrêt cardiaque nécessitant une réanimation –, et les taux de HDL, dans une population de patients ayant une maladie coronaire symptomatique et traités par statines.
On a aussi voulu savoir si le taux de HDL garde une significativité lorsque que le LDL reste bas (< 70 mg/dl ).
Une réponse sans ambiguïté.
La réponse est apparue sans ambiguïté. «Dans la cohorte tout entière, et après des analyses multivariées, les taux de HDL cholestérol conservent leur caractère de facteur inversement relié à la survenue d'événements cardio-vasculaires majeurs, y compris chez les patients dont les LDL sont au dessous de 70mg/dl.»
Même chez les patients dans la tranche des taux très bas de LDL cholestérol, le risque d'événements cardio-vasculaires majeurs est réduit chez ceux qui ont des taux plus élevés de HDL plutôt que des taux plus bas. «Un résultat cohérent avec la notion selon laquelle, chez les sujets qui ont une maladie coronaire, des taux plus élevés de HDL peuvent contrebalancer les augmentations de risque associées à des taux plus élevés de LDL.»
« New England Journal of Medicine », 27 septembre 2007, pp. 1301-1310.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature