Le Haut conseil de la santé publique, qui s’est auto-saisi après l’autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne du vaccin Fluenz le 27 janvier 2011, a rendu ses conclusions la semaine dernière. Le « vaccin peut être utilisé dans le cadre de son AMM chez les enfants de âgés de 24 mois à 17 ans révolus et pour lesquels la vaccination grippale est recommandée en raison de maladies sous-jacentes favorisant la survenue de complications graves de la grippe », indique le HCSP. Le Haut Conseil souligne l’intérêt du vaccin « en primovaccination grippale » et ce « d’autant plus que l’enfant est plus jeune ». Le schéma vaccinal comporte l’instillation de 0,1 ml de vaccin dans chaque narine. « Les enfants âgés de moins de 9 ans non vaccinés antérieurement contre la grippe doivent recevoir une seconde dose au moins 4 semaines plus tard », recommande le HCSP.
Le HCSP précise que « comme tout vaccin vivant, ce vaccin ne doit pas être utilisé chez les enfants immunodéprimés ni chez les personnes de leur entourage ». Il peut cependant « être utilisé chez les enfants infectés par le VIH sans immunodépression sévère (c’est-à-dire lymphocytes CD4› 15 % chez les enfants âgés de moins de 5 ans ou CD4› 200/mm3 chez les enfants âgés de plus de 5 ans) ». L’utilisation du vaccin nécessite une prescription médicale.
Le vaccin Fluenz est un vaccin vivant atténué contenant les 3 souches de virus grippaux H1N1, H3N2 et B. Il induit une protection immunitaire de type mucosal par la production d’IgA sécrétoires spécifiques de l’hémagglutinine et de la neuraminidase des trois virus vaccinaux, un mécanisme proche de celui impliqué au cours de l’infection naturelle. Le vaccin est enregistré et commercialisé aux États-Unis depuis 2003 où il est recommandé entre l’âge de 2 ans et l’âge de 50 ans. L’avis du HCSP tient compte des données épidémiologiques de la grippe en France, des données concernant la couverture vaccinale, des données d’efficacité et de tolérance du vaccin. Par rapport au vaccin inactivé, chez l’enfant, « la supériorité du vaccin vivant atténué sur la réduction du nombre de cas est de 35 à 53 % en ce qui concerne les souches antigéniquement apparentées et de 32 % à 55 % quelles que soient les souches », note le HCSP. Chez l’adulte, les données vont dans le sens d’une efficacité moindre du vaccin vivant atténué.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature