Certes, il n’y a eu à ce jour en France que deux cas avérés de coroavirus-MERS-CoV. Mais le cas suspect de la semaine dernière montre qu’il vaut mieux être vigilant sur ce nouveau coronavirus. Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) vient donc d’actualiser ses recommandations sur la gestion et la prévention des infections à MERS-CoV, coronavirus responsable du Syndrome respiratoire du Moyen Orient. Dans l’actuel avis, les experts ont assoupli leurs recommandations sur la prise en charge des sujets contacts peu symptomatiques, et en particulier sur leur isolement.
Surveillance pendant 14 jours
Ainsi, tout sujet contact d’un cas confirmé d’infection par le MERS CoV, doit être surveillé pendant 14 jours avec mesure biquotidienne de la température. Son médecin traitant doit être informé. Dès l’apparition d’un symptôme évocateur (fièvre ou toux), le port d’un masque chirurgical est de rigueur, de même qu’une limitation des contacts et une hygiène rapprochée des mains. Le centre 15 doit être informé.
Pour ces personnes contact peu symptomatiques, le HCSP recommande une hospitalisation le temps nécessaire à la réalisation d’examens, notamment pour un prélèvement respiratoire, permettant de faire un bilan initial et un diagnostic étiologique. Mais les experts autorisent désormais un retour au domicilie sans attendre les résultats des examens, avec un arrêt de travail, sous conditions d’un examen clinique et radiologique normaux et d’absence de facteurs de risque (comorbidité, immunodépression, etc.), ainsi que d’un avis favorable du médecin traitant.
Le rôle du médecin traitant
Ce dernier évalue ainsi avec l’ARS la possibilité « d’un isolement à domicile dans des conditions permettant la poursuite de la prise en charge clinique pour le patient, le respect des règles d’hygiène et la protection de l’entourage, la vérification dans l’entourage de l’absence de personnes présentant des comorbidités ». Le maintien à domicile et le maintien de l’isolement sont secondairement décidés en fonction des résultats virologiques et de l’évolution clinique.
Cet allègement dans la prise en charge des sujets contacts fait suite à des données internationales confirmant que la transmission interhumaine résulte de contacts étroits avec des patients présentant des formes sévères, que ces situations sont limitées. A la date du 24 octobre 2013, 144 cas d’infections par le MERS-CoV ont été rapportés par l’OMS, dont 62 décès, mais il n’y a pas à ce jour de cas de transmission démontrée par des cas symptomatiques.
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