LE DOSSIER MÉDICAL PERSONNEL (DMP) a pour objectif de favoriser la coordination, la qualité et la continuité des soins. Il doit permettre d'améliorer la communication des informations de santé entre les professionnels et de réduire les accidents iatrogènes ainsi que les examens redondants. Autant d'attentes auxquelles devra répondre le futur dossier médical, dont le GIP-DMP a précisé le contenu.
Outre les données d'identification du patient (nom, prénom, date de naissance, identifiant), le DMP devrait contenir trois volets consacrés aux données générales, aux soins et à la prévention. Les antécédents, allergies, intolérances et vaccinations, ainsi que les consultations spécialisées seront intégrées aux données générales. Les résultats d'examens biologiques, de comptes rendus radiologiques ou d'imagerie, d'actes et de séjour hospitalier seront partie intégrante du volet « soins ». Il en sera de même des conclusions de téléconsultation, des pathologies et des traitements en cours, ainsi que des dispensations médicamenteuses. Les facteurs de risque et les informations utiles à la prévention seront mentionnés dans un volet spécifique. Il est également prévu que des documents radiologiques ou d'imagerie puissent être intégrés au DMP. « Nous avons souhaité que le contenu du dossier médical personnel concerne les seuls documents nécessaires à la coordination des soins, commente Dominique Coudreau, président du conseil d'administration du GIP-DMP. Le DMP n'a pas vocation à remplacer le dossier métier. Il ne sera jamais le dossier unique du patient utilisé par tous les professionnels de santé. Chaque professionnel continuera d'alimenter son dossier métier. Des extractions pourront aller vers le DMP. Il n'y aura pas de double saisie. »
Expérimentations à la « fin de l'hiver ».
L'enjeu est aujourd'hui d'assurer l'ergonomie de ce nouvel outil et la transmission des informations médicales entre le dossier métier et le DMP. Le GIP-DMP a récemment annoncé l'utilisation des normes internationales IHE-XDS pour la transmission de ces données. « Nous ne devrions pas rencontrer de problèmes technologiques ou de sécurité car nous avons adopté des standards internationaux, confie Dominique Coudreau. Il faudra pour le DMP une toile d'araignée qui permette la circulation des données en toute sécurité, comme pour la carte bancaire. » Le GIP entend également assurer l'accompagnement des professionnels de santé et des patients pour une bonne utilisation du dossier médical. Il doit annoncer dans les prochaines semaines la création d'entités régionales de coordination, relais sur le terrain entre le GIP et les hébergeurs. Celles-ci seront notamment chargées de suivre les expérimentations du DMP dans une quinzaine de sites pilotes, qui devraient démarrer « à la fin de l'hiver ». Le GIP-DMP doit annoncer à la mi-janvier la liste des sites retenus.
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