CREE il y a trois ans à l'initiative de BMS et Sanofi-Synthélabo France, le groupe Convergence a pour mission de concevoir, de créer et de mettre en place les outils et les moyens permettant d'améliorer la prise en charge des diabétiques de type 2, patients à haut risque cardio-vasculaire et rénal.
Cette démarche, qui repose sur la collaboration entre experts (cardiologues, hypertensiologues, diabétologues, endocrinologues, néphrologues, nutritionnistes) s'est traduite par des actions concrètes :
- programmes d'information et de sensibilisation auprès de 100 leaders hospitaliers et 1 500 médecins hospitaliers ;
- sessions de mise au point pour plus de 500 spécialistes libéraux (cardiologues, néphrologues, diabétologues) ;
- formation des médecins généralistes à travers toute la France par ces spécialistes ;
- élaboration de documents d'information pour l'amélioration des pratiques dont la brochure sur les « douze mesures essentielles à prendre par les médecins pour améliorer la prise en charge des diabétiques de type 2 hypertendus ».
Le groupe Convergence a voulu évaluer l'impact de ces actions sur la pratique quotidienne des médecins généralistes auprès des hypertendus diabétiques de type 2.
Plus de 6 800 généralistes.
Une enquête multicentrique a donc été menée entre 2002 et 2003 auprès de 6 877 généralistes, afin de comparer les pratiques des médecins ayant reçu une formation spécifique à celles des médecins n'en ayant pas bénéficié.
Les patients sont des diabétiques de type 2, mal contrôlés pour un quart d'entre, hypertendus (PA > ou = 150/80 mmHg), avec, dans 28 % des cas, une atteinte rénale. La plupart ont un traitement antihypertenseur, deux tiers un traitement antidiabétique oral, deux tiers un traitement hypolipémiant (statine).
L'analyse porte sur les examens effectués ou demandés par les médecins (HbA1c, clearance de la créatinine, microalbuminurie, protéinurie, calcul de la pression pulsée, mesure régulière de la pression artérielle, ECG, fond d'œil) et le recours à un spécialiste si besoin. Les données concernant deux patients par médecin, suivis depuis au moins six mois, ont été recueillies au temps t et après sept mois.
Après trois ans, le bilan apparaît positif.
Les pratiques des médecins ayant bénéficié d'une information spécifique se sont améliorées ; la prise en charge de leurs patients est relativement bonne mais reste encore perfectible. Le dépistage de la microalbuminurie, marqueur de risque à la fois vasculaire et rénal, le contrôle et le suivi de la pression artérielle en dehors des consultations, la recherche d'un tabagisme demandent à être encore améliorés ; une collaboration renforcée entre spécialistes (néphrologues, diabétologues, ophtalmologistes) est à développer, souligne le Pr Bruno Moulin (CHU, hôpital civil de Strasbourg).
Enquête Microalb en 2004.
Le groupe Convergence poursuit sa mission : une enquête Microalb sera menée en 2004 sur un échantillon représentatif de 3 500 médecins généralistes. Son objectif est de dépister la microalbuminurie chez des patients hypertendus de type 2.
Un autre projet d'envergure vient d'être lancé : l'Observatoire cardio-rénal, une enquête épidémiologique prospective multicentrique destinée à évaluer sur toute la France l'incidence des événements cardio-vasculaires et rénaux dans une population d'hypertendus à risque, population largement représentée par les diabétiques.
Enfin, dans l'optique de sensibiliser les spécialistes (cardiologues, hypertensiologues) sur le risque d'altération de la fonction rénale chez les diabétiques, Convergence met sur pied un programme de « perfectionnement » des cardiologues à la néphrologie sans négliger pour autant les aspects endocrinologiques.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Sanofi-Synthélabo et Bristol-Myers Squibb.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature