Les présidents des cinq principaux syndicats de médecins libéraux (CSMF, MG-France, SML, FMF et LE BLOC) ont participé à la première réunion du groupe contact « restreint » décidé par le ministère de la Santé pour renouer avec la médecine de ville (Quotidien du 29 octobre). C’est Annie Podeur, à la tête de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), qui pilote cette opération, en lien avec le conseiller technique de Roselyne Bachelot sur la médecine libérale, Rémy Bataillon. A l’issue de cette première séance (le groupe contact se réunira toutes les six semaines), les leaders, avec des nuances, ont salué la volonté d’écoute et de dialogue affichée mais sans certitude sur l’efficacité de ce processus.
« Très satisfait », le Dr Christian Jeambrun, président du SML, considère que ce groupe est un « comité de pilotage d’application de la loi HPST dans son versant libéral ». Pour le Dr Michel Chassang, « il était nécessaire de constituer cette interface de discussion entre les syndicats représentatifs et la DGOS ».
La feuille de route du groupe contact est tracée : mise en place des fameux schémas régionaux d’organisation des soins (SROS) ambulatoires, permanence des soins (dans le giron des ARS), relations entre les ARS et les futures Unions régionales des professionnels de santé (URPS), développement professionnel continu (DPC), premier et second recours, nouveaux modes de rémunération, regroupement des professionnels ou encore délégation de tâches. Selon le Dr Jean-Claude Régi, président de la FMF, la profession a eu l’assurance d’être associée à l’élaboration des textes la concernant, avec « droit d’amendement ». « Pour le ministère de la Santé, le principal objectif de cette mission, c’est de savoir à l’avance ce qui risque d’accrocher avec les médecins, ce qui est miné... », analyse de son côté le Dr Jean Marty, au nom du BLOC, qui juge cette initiative utile.
Pour autant, tous les leaders restent très prudents. Le Dr Claude Leicher (patron de MG-France), insiste sur la culture « hospitalière » de l’administration française qui ne facilite pas les choses. « La première étape, ajoute-t-il, c’est que le ministère acquière une culture de l’ambulatoire car sur tous les sujets la médecine de ville a un savoir-faire et des solutions pragmatiques qui méritent d’être reconnus ». Et le Dr Michel Chassang aborde cette affaire « avec prudence ».
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