Cet enregistrement d'un jeune pianiste français de vingt ans fraîchement sorti du Conservatoire national de Paris, avait été réalisé en 2005 grâce à la fondation Meyer pour le développement culturel et artistique. Carte de visite en quelque sorte pour un espoir de carrière. Diffusé dans les milieux artistiques, il est tombé entre les mains d'Alain Lanceron, président de Virgin/EMI France, qui, après avoir entendu le jeune homme remplacer une pianiste souffrante, a décidé de lui donner sa chance. Pour ne pas perdre de temps, et aussi parce que le programme en est exceptionnel – Bach et Boulez, tout simplement le grand écart pianistique – il a décidé de l'éditer tel quel, le rendant ainsi disponible à tout un chacun.
Inutile d'invoquer les grands modèles pour Bach joué au piano, Gould ou Gulda, Richter ou Nikolaïeva, David Fray impose d'emblée sa patte, sa dynamique, sa sonorité, sa façon de vous forcer à l'écouter et marcher avec lui dans les méandres de la « Quatrième Partita », d'accepter le maniérisme qui est un style de la « Première Suite française ». Quand à Boulez (« Douze Notations » et « Incises »), on n'a jamais entendu ces oeuvres précoces jouées de façon aussi incisive, stimulante et précise.
Alors Bach, Boulez, même combat ? Suivez le guide et ne manquez pas des débuts absolus qui auront, on n'en doute pas, de beaux lendemains.
1 CD Virgin Classics/EMI
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