Depuis le dernier Mondial de l'automobile (voir « le Cahier Informatique » et « Web » n° 65 du 21 octobre), les prix ont baissé de 20 à 50 % et les appareils sont plus faciles à utiliser, ce qui ne peut qu'encourager à s'équiper avant les vacances.
Comme tous les GPS offrent les mêmes fonctionnalités (cartographie intégrée, vue tridimensionnelle, guidage vocal, navigation porte à porte, estimation de la durée du trajet), ce sont les conditions d'utilisation qui vont influencer le choix.
Tout pour la voiture
Si vous privilégiez le confort en voiture, les systèmes de navigation multimédia auront votre préférence.
L' Avic-X1R de Pioneer sait tout faire : musique et son (tuner FM hautes performances et ampli, lecteur CD et MP3), vidéo (lecteur de DVD), système de navigation performant (avec calculateur et reconnaissance vocale, répertoire de 300 adresses), infos trafic France et Paris intra-muros (intégrées sur le tuner), alertes radars, etc. Mais tout cela a un coût : 1 999 euros TTC avec un DVD-Rom de toutes les cartes d'Europe.
Blaupunkt s'est contenté de combiner autoradio-lecteur CD et GPS dans le TravelPilot E Freestyler. Très simple, le système de navigation se lance en entrant l'adresse ou le code postal de destination (499 euros TTC avec les cartes routières de France sur un CD).
D'une voiture à l'autre
Conçus pour la navigation routière les systèmes autonomes tout-en-un (antenne intégrée) sont prêts à l'emploi et passe facilement d'une voiture à l'autre. L'antenne (option) n'est nécessaire qu'en cas de pare-brise athermique.
Garmin vient de sortir les StreetPilot C 320 et C 330, légers (268 g), compacts (11,3 x 8,2 x 7,2 cm) avec un large écran tactile, comme une petite télévision. D'une grande facilité d'utilisation, ils devraient séduire ceux qui ne se sentent pas très à l'aise avec la technique. Ils disposent de 8 000 alarmes radars. Le C 330 est déjà préchargé avec la cartographie européenne Mapsource City Select. L'autonomie est de quatre ou huit heures, selon le modèle (599 et 749 euros TTC, étriers de fixation compris). Lorsqu'on l'enlève de la voiture, le StreetPilot continue à guider le piéton.
La nouvelle gamme Tom Tom GO se décline en trois modèles 300, 500 et 700 avec de nouvelles fonctionnalités : planification des itinéraires, test de l'itinéraire calculé avant le déplacement, des millions de points d'intérêts (parkings, stations d'essence hôtels) avec alerte. Equipé d'un kit mains-libres Bluetooth, le GO 700 (et le 500) se connecte à tous les téléphones compatibles. Du coup, il suffit de presser sur l'écran du GO pour accepter l'appel d'un téléphone glissé dans un sac. (499, 649 et 799 euros TTC)
Le Magellan RoadMate 300 de Thalès est le successeur du 700 avec l'atout d'un prix divisé par deux (699 euros TTC). Il se présente sous la forme d'un boîtier compact de 16 x 8 cm et se commande via l'écran tactile (très lisible même en plein lumière) et à l'aide d'un bloc de touches sur le côté droit.
Il est livré avec les principales routes d'Europe et les cartes détaillées du pays d'achat et de certaines régions limitrophes contenues dans une carte SD de 512 Mo (qui permettra par la suite des mises à jour Navteq). Quoique transportable, l'appareil ne fonctionne que branché à l'allume cigare.
Chargé sur un PDA
Ceux qui possèdent déjà un PDA peuvent n'acquérir qu'un pack de navigation. Mais le plus souvent, ils trouveront à prix avantageux, un pack complet avec un PDA à part entière (calendrier, agenda, e-mail et multimédia).
Tom Tom propose Tom Tom Navigator sur un Ipaq, Via Michelin Navigation fait équipe avec Palm et Kirrio dans le coffret Tungsten E GPS Solution (399 euros TTC) : Tungsten E (32 Mo de RAM), récepteur GPS filaire et kit de fixation de Kirrio, carte SD de 256 Mo contenant le logiciel de navigation et les cartes de France.
L'antenne n'est intégrée (elle se déplie à l'arrière de l'appareil) que sur les PDA dédiés. Mio Technology utilise Mobile Navigator 4 de Navigon sur ses Mio268 et 269 (à partir de 440 euros TTC). Garmin propose toujours les iQue 3200 et 3600 et le nouvel iQue M5 Bluetooth avec un processeur 416 MHz, 64 Mo de RAM et Windows Mobile, ce qui en fait un ordinateur de voyage puissant (789 euros TTC avec la cartographie Mapsource City Select-17 pays d'Europe)
Pour le plein air
Les GPS portables se présentent sous la forme de boîtiers étanches et robustes à glisser dans la poche du randonneur à pied ou à vélo. Ils offrent au minimum une fonction Track Back ou traceur qui affiche le parcours en sens inverse, si l'on se perd ou si l'on doit rebrousser chemin à cause d'un obstacle ou de la météo. Les plus sophistiqués stockent des cartes détaillées et offrent des fonctions complémentaires (altimètre, compas). On sera attentif à l'autonomie des appareils qui dépend de l'utilisation et de la nature des piles, mais dépasse de beaucoup celle des PDA.
Les Magellan eXplorist d'un poids de 115 grammes ont un grand écran (5,8 cm de diagonale) avec un bon confort de lecture même la nuit. Fonction traceur sur tous les modèles. De trois à cinq traces et 2 000 points selon les modèles. Le 200 ajoute un fond de cartes et le 300 fait office de baromètre, altimètre et boussole (de 149 à 299 euros TTC). De nouveaux modèles sont atttendus en juin.
Chez Garmin, la gamme est très étendue couvrant tous les besoins, de l'assistant personnel d'entrainement (qui calcule la vitesse du coureur) au récepteur GPS pour la navigation. Parmi les nouveautés, le Foretrex se porte au poignet et cumule les fonctions de chronométrage et de traceur (10 traces, 10 000 points, 198 et 243 euros TTC) ; les Geko ( 88 g avec piles et à partir de 137 euros TTC) sous boîtier de couleur permettent de préparer un itinéraire avec de 250 à 500 Waypoints et d'enregistrer des traces (de 3 000 à 10 000 points, selon les modèles), le 301 contient un compas et un altimètre barométrique ; dans la gamme eTrex, les modèles Legend et Vista (349 et 489 euros TTC) intègrent le réseau routier et bientôt les cartes de l'IGN au 1/25 000e (sortie fin juin).
Partout avec le téléphone
Pour ceux (et ils sont nombreux) qui à pied, en voiture ou à vélo, ne quittent jamais leur téléphone portable, la solution n'est-elle pas d'y installer un kit de navigation ? A condition bien sûr d'avoir un smartphone de dernière génération. Avantage des téléphones : les services infos trafic et météo en temps réel. Et rien n'empêche de téléphoner tout en recevant les instructions visuelles pour suivre l'itinéraire.
Route 66 a lancé en mars un kit compatible avec les téléphones Symbian (Sony Ericsson P800, P900-910-910i et Motorola A1000). L'écran sensitif rend l'utilisation très simple à partir de pictogrammes. Route 66 Mobile France 2006 comprend logiciel, cartes (150 000 POI), carte mémoire Memory Stick Duo de 128 Mo et graveur pour Memory Stick, support, récepteur GPS au prix de 299 euros TTC.
TomTom mobile 5 est vendu préinstallé en option sur une dizaine de modèles de smartphones. Les utilisateurs n'ont qu'à mettre le téléphone sous tension pour le faire fonctionner. Prix variables en fonction du téléphone et de l'abonnement.
Il n'est pas exclu que le téléphone mobile soit d'ailleurs l'avenir du GPS via l'A-GPS (assisted GPS). Le premier service A-GPS développé par Maporama International en partenariat avec Alcatel a été présenté en février sur un Motorola A1000 : plus de rapidité et de précision y compris dans les zones urbaines denses et à l'intérieur des bâtiments.
Le téléphone possède un récepteur GPS miniature (puce) intégré et se comporte comme un terminal qui, au démarrage, interroge un serveur (serveur A-GPS de l'opérateur téléphonique) pour savoir quels signaux GPS il doit suivre. Il se met alors en contact avec les satellites indiqués pour connaître sa position. Pour recevoir l'itinéraire, l'application se connecte aux serveurs de Maporama via le réseau GPRS. L'utilisateur donnne sa destination (reconnaissance vocale), les serveurs calculent l'itinéraire et le renvoient au téléphone qui affiche la route à suivre. Aucune donnée cartographique n'est stockée. La base de données est toujours à jour.
Waypoints et POI
Tous les modèles sont susceptibles d'enregistrer des points de route (Waypoints) avant le départ ou au fur et à mesure de l'itinéraire afin de le garder en mémoire. Lorsqu'ils sont livrés avec des cartes, les GPS proposent des points d'intérêt (POI) déjà enregistrés qui servent à matérialiser les étapes d'un itinéraire (restaurants, stations-service, monuments à visiter, liste des radars fixes avec alerte, etc.).
Le nombre des Waypoints et des POI est toujours limité par la taille mémoire de l'appareil. Il est utile de pouvoir rajouter des POI pour assurer ses visites par exemple. Le carnet d'adresses ainsi que les mises à jour de nouveaux POI doivent pouvoir être téléchargés à partir d'un PC (vérifier la connectivité de l'appareil).
Egnos, le GPS européen
Le récepteur GPS échange des signaux radio avec au moins trois satellites. Les coordonnées d'un point sont obtenues selon le principe de triangulation en mesurant sa distance par rapport aux trois satellites.
Jusqu'à présent, la géolocalisation par satellite reposait sur les 24 satellites américains lancés à la fin des années 1970 à des fins militaires et ouverts depuis mai 2000 à l'utilisation civile.
Les Européens devraient disposer bientôt, avec Egnos, d'un service de positionnement plus précis au mètre près reposant sur un réseau de trente stations de télémétrie « radars » européennes analysant les signaux qui proviennent de la constellation américaine. Grâce à leur position fixe, ces radars vérifient la pertinence des informations du GPS. Les données Egnos sont traitées dans les centres de contrôle, et un signal de correction est envoyé aux utilisateurs via six stations terrestres dirigées vers trois satellites géostationnaires européens.
Le système est encore en test et devrait être opérationnel en 2006, d'abord pour le transport aérien. Néanmoins, ceux qui achètent aujourd'hui un GPS doivent vérifier sa compatibilité Egnos pour pouvoir en bénéficier ultérieurement.
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