Le gouvernement a chargé l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) d'enquêter sur la situation économique des pharmacies. Dans une lettre de mission à l'Igas, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, lie les difficultés actuelles dans le secteur "à un changement du contexte économique, marqué par une plus grande maîtrise des dépenses remboursables des produits de santé" et estime nécessaire de "rendre la profession moins directement et uniquement dépendante de la dynamique de ces dépenses". Xavier Bertrand suggère dans sa lettre de mission "que les pharmaciens puissent notamment être rémunérés directement pour des missions de service public". Et il charge aussi l'Igas d'émettre des propositions sur "une évolution du mode de rémunération" des médicaments remboursables, "destinée à se substituer à la marge dégressive lissée", instaurée en 2000 pour atténuer l'impact de la progression, à l'époque, des prix et des volumes des médicaments.
Une quarantaine d'officines avaient fait l'objet en 2006 d'une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation; en 2010, "leur nombre a tourné autour de 200-220", indiquait dimanche à l’Agence France Presse Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. L'Igas doit rendre son rapport avant le 30 avril, en restant dans certaines limites : ses recommandations ne "devront pas générer de surcoût pour l'assurance maladie", qu'il s'agisse de marge, d'identifier des missions de service public susceptibles d'être rémunérées ou de proposer les "outils nécessaires à l'optimisation du réseau officinal".
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature