LE GOUVERNEMENT est « prêt à légiférer » sur les propositions de la mission parlementaire sur l'accompagnement de la fin de vie, a annoncé Philippe Douste-Blazy lors d'une séance de questions à l'Assemblée. Le ministre de la Santé a salué les « propositions concrètes » de la mission, qui écarte le statu quo comme la dépénalisation de l'euthanasie et élargit le droit du malade à refuser un traitement (« le Quotidien » du 1er juillet).
La Société de réanimation de langue française (Srlf) adhère également aux recommandations de la mission et à la proposition de loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, qui répond « à la demande exprimée de longue date par les patients et par les médecins réanimateurs ».
Les réanimateurs sont particulièrement satisfaits de l'article 8, qui autorise la limitation ou l'arrêt des « traitements inutiles ou impuissants à améliorer l'état du malade » et remplit « un vide juridique » inquiétant, voire paralysant, pour les médecins . « Ainsi confortés, les réanimateurs vont pouvoir améliorer leurs pratiques, interrompre à temps une réanimation devenue inutile et assurer l'accompagnement des familles en toute transparence », indique la Srlf.
La proposition précise aussi les conditions indispensables pour que l'arrêt du traitement soit acceptable : demande du malade, s'il est conscient, de la personne de confiance ou de la famille, s'il ne l'est pas, délai de réflexion, procédure collégiale. Dans ce cas, le médecin pourra « laisser la mort venir », en cessant « de s'opposer à l'évolution naturelle de la maladie ». « Ce faisant, souligne la Srlf, il ne décide pas de manière délibérée de lui donner la mort. C'est ici que réside la différence essentielle avec l'euthanasie. »
Pour participer à cette évolution, la Srlf va notamment améliorer l'information et la concertation avec les malades et leurs familles, et « s'efforcera de mettre en œuvre les dispositions, actuellement encore trop peu diffusées, concernant la personne de confiance ».
Proposition sur le droit de mourir
Le gouvernement et les réanimateurs approuvent
Publié le 05/07/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7573
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