Des Belges ont découvert que la sécrétion de la ghréline (hormone de l’appétit) par l’estomac est contrôlée par les récepteurs du goût amer couplés à l’α-gustducine, une des protéines impliquées dans la transduction du signal amer.
Ils démontrent pour la première fois l’implication des récepteurs du goût amer dans la sécrétion de la ghréline, l’augmentation des taux plasmatiques de la forme active (octanoyl) de l’hormone étant en relation avec l’α-gustducine. Les chercheurs pensent que les cellules en brosse gastrique contenant l’α-gustducine, situées à proximité de cellules à ghréline octanoyl, pourraient détecter des stimuli de nature chimique dans la lumière de l’estomac et transmettre un signal aux cellules à ghréline.
Le fait que des agonistes des récepteurs aux substances amères puissent stimuler la sécrétion de l’hormone de la faim pourrait être rapproché de l’observation commune de l’effet stimulant de l’appétit et d’amélioration de la digestion que possèdent certaines herbes amères, un effet déjà connu à l’époque romaine. Cette action semble contraire à ce que l’on pouvait attendre, indiquent les auteurs.
« Les boissons apéritives tirent leurs origines des habitudes romaines de boire du vin infusé avec des herbes amères pour préparer la nourriture avec le maximum d’efficacité et contrecarrer les effets d’excès alimentaires », concluent-ils.
Janssen S., Depoortere I., « Proc Nal Acad Sci USA » (2010). Publié en ligne.
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