LE RHUMATISME psoriasique est une maladie multifacette dans laquelle les objectifs thérapeutiques sont également multiples : améliorer les lésions cutanées et unguéales, réduire l'inflammation synoviale, les enthésopathies et les dactylites, limiter les destructions articulaires et le remodelage osseux anormal. Le caractère inflammatoire de la maladie est prouvé par la présence d'infiltrats cellulaires et de dépôts d'immunoglobulines dans la peau et les articulations atteintes. Les traitements antirhumatismaux classiques ne permettent cependant pas de répondre à tous ces objectifs, comme le rappellent les recommandations du GRAPPA (Group for Research and Assessment of Psoriasis and Psoriatic Arthritis), qui placent les biothérapies, et en particulier les anti-TNF, comme la seule classe moléculaire efficace sur tous les aspects de la maladie. L'efficacité et la tolérance de l'anticorps anti-TNFa monoclonal humain golimumab ont récemment été évaluées dans l'étude GO-REVEAL. Il s'agit d'une étude de phase III, multicentrique, randomisée, contre placebo, menée chez 405 patients atteints de rhumatisme psoriasique actif. Les patients randomisés en trois groupes recevaient respectivement une injection mensuelle de golimumab 50 mg, 100 mg ou de placebo.
Symptômes unguéaux, dactylites et enthésites.
Les réponses cliniques à 14 et 24 semaines concernant les symptômes articulaires (critères ACR 20 et 50 de l'American College of Rheumatology) et les signes cutanés (score PASI : Psoriasis Area and Severity Index) étaient significativement plus importantes dans les groupes golimumab que dans le groupe placebo, et similaires aux résultats obtenus avec les autres anti-TNFa. Mais GO-REVEAL est aussi la première étude contrôlée, randomisée, en double aveugle, à démontrer l'efficacité à 24 semaines d'un anti-TNFa, le golimumab, versus placebo, sur les symptômes unguéaux (score NAPSI : NAil Psoriasis Severity Index), les dactylites et les enthésites. Une amélioration de la qualité de vie a également été observée sous golimumab, avec une augmentation significative de 0,3 point du score de qualité de vie HAQ, par rapport au placebo.
Le nombre global d'effets secondaires était similaire dans les groupes golimumab et placebo, avec cependant un pourcentage plus élevé de réaction au site d'injection sous golimumab. Le pourcentage d'effets secondaires sévères était de 6,2 % dans le groupe placebo et de seulement 2 % dans les groupes golimumab. Aucun cas de tuberculose ou d'infection opportuniste n'a été décrit.
Symposium satellite organisé par les Laboratoires Schering-Plough lors du congrès de l'EULAR 2008. Présentation du Dr Filip Van den Bosch (université de Ghent, Belgique).
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