«IL FAUT AUJOURD'HUI agir pour éviter le nomadisme médical», a déclaré, en ouverture de la conférence de presse pour présenter la branche francophone du Gard, le Pr Daniel Vervloet, responsable du service de pneumo-allergologie de l'hôpital Sainte-Marguerite, à Marseille. Une action qui commencera le 21 avril par la première journée portes ouvertes consacrée à l'allergologie, et permettra au public de mieux connaître les maladies respiratoires. Affiches, brochures, quiz et campagnes d'information enrichiront cette journée réalisée en concertation avec les allergologues de France et de nombreux partenaires (Asthme et Allergie, Anaforcal, la Wad, etc.). En plus de cette journée d'information, le Gard souhaite lutter par d'autres actions contre les maladies respiratoires chroniques (MRC), qui figurent parmi les maladies des voies aériennes les plus répandues dans le monde.
Pollution et maladies respiratoires.
Dans le monde, ce sont 2 milliards de personnes qui sont exposées à la pollution provenant de la combustion, 1 milliard au tabac et 1 milliard également à la pollution atmosphérique. «Les femmes et les enfants en sont les premières victimes, principalement dans les pays à revenu faible», explique le Dr Haltaev, responsable de l'alliance de l'OMS. Car, contrairement aux idées reçues, l'intérieur des habitations est souvent plus pollué que l'extérieur, à cause des combustibles issus de la biomasse qui servent à la préparation des aliments et au chauffage. En Afrique, 94 % des ruraux et 73 % des urbains utilisent des combustibles ligneux comme première source d'énergie. «Nous voulons un monde où chacun pourra respirer librement», a déclaré le Pr Jean Bousquet, responsable du programme Gard francophone. Autant de causes qui provoquent souvent des affections respiratoires chroniques comme la Bpco (bronchopneumopathie chronique obstructive), l'asthme, les rhinites allergiques ou encore les allergies respiratoires. En 2030, la Bpco pourrait être la quatrième cause de décès dans le monde.
Dans les pays francophones, le Gard aura pour objectif d'universaliser et de démocratiser les politiques de santé en pneumologie. Cela passera par un plan d'information, la formation du personnel de santé et un suivi d'application. «Le modèle d'action doit être flexible, selon les revenus des pays», a noté Ali Ben Kheder, coprésident de Gard francophone. En Algérie, pays où se produisent de nombreuses transitions (économique, démographique et épidémiologique), 20 000 nouveaux cas de tuberculoses se manifestent chaque année. «Le Gard devra faire en sorte de mettre en place des stratégies réalisables sur le terrain», a ajouté le Pr Douagui. Le projet, validé en décembre 2006 par le gouvernement algérien, se développera progressivement durant l'année 2007. Création d'une section Gard à Alger, suivie d'une session spéciale afin de former les acteurs et les médecins participants, rédaction du programme de mise en place des actions de prise en charge des MRC, avec, infine, la volonté d'obtenir la gratuité des soins. Un plan d'action similaire a été mis en place à Pékin, à Buenos Aires et à Paris afin d'estimer les besoins de la population et devrait s'étendre par la suite à l'ensemble des pays francophones dans le monde.
Le Gard
L'Alliance mondiale contre les maladies respiratoires chroniques est une branche de l'OMS qui s'efforce de combattre les maladies chroniques au niveau mondial. Composée d'institutions et d'agences nationales et internationales, elle a un rôle de coordinateur entre les programmes gouvernementaux et non gouvernementaux. Elle encourage donc les pays à mettre en place des politiques de promotion de la santé et de prévention des affections respiratoires chroniques ; et elle élabore une méthode unifiée de recueil des données sur les facteurs de risque des affections respiratoires chroniques.
Informations : www.who.int/gard.
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