Après avoir proposé en mai dernier un projet de réforme du système de soins de ville et des conventions (« le Quotidien » du 28 mai), les syndicats de professionnels de santé réunis au sein du groupe dit du « G14 » se retrouvent demain, à Paris, pour une réunion annoncée comme la « première journée de l'interprofessionnalité ».
A cette occasion, des représentants de MG-France, du Syndicat national des médecins de groupe (SNMG), de l'Union collégiale des chirurgiens et spécialistes français (UCCSF), mais aussi des biologistes (SDB), des orthoptistes (SNAO), des orthophonistes (FNO), des pharmaciens (FSPF et UNPF), des chirurgiens-dentistes (UJCD), des infirmières (FNI) et des kinésithérapeutes (FFMKR) feront le point sur la complémentarité des métiers de la santé en essayant de dégager, notamment, les voies d'une médecine plus coordonnée. Le « G14 », auquel participent également des représentants des mutuelles (Mutualité française et Fédération des mutuelles de France) et des salariés (CFDT et Unsa), plaide, par exemple, pour la mise en place généralisée d'équipes pluridisciplinaires que n'encourage guère, selon lui, le mode de paiement actuel à l'acte et le clivage entre la ville et l'hôpital. « De rencontres en rencontres, nous avons pris conscience de l'intrication de nos métiers dans les villes, les quartiers, les banlieues et les zones rurales », soulignent dans un communiqué commun les professions de santé réunies au sein du « G14 ».
Expliquer les enjeux à la base
Les syndicats concernés s'efforceront surtout d'expliquer à leur base la réforme du système des conventions assurance-maladie/professions de santé que le « G14 » a proposée il y a quelques mois au gouvernement. Cette réforme - concurrente de celle proposée par le groupe dit du « G7 » regroupant les syndicats de médecins libéraux majoritaires (CSMF, SML et FMF), la CGT, la CFTC, FO et la CFE-CGC - consistait en la mise en place d'un système à deux étages. Il devrait y avoir, selon ce projet, en premier lieu, un « socle conventionnel commun » à tous les professionnels libéraux négocié avec les pouvoirs publics et, en second lieu, des « accords contractuels » conclus avec les syndicats représentatifs et auxquels les professionnels seraient libres d'adhérer ou non.
« Il faut que cette notion d'interprofessionnalité entre totalement dans la convention, explique François Maignien (FFMKR). Cela peut concerner l'organisation de la distribution des soins, la permanence des soins, les contrats de bonne pratiques, les incitations à l'installation, etc. »
Pour Marie-Jeanne Ourth-Bresle (FNI), « l'interprofessionnalité ne doit surtout pas en rester au stade des mots ». « L'interpro, précise-t-elle , cela veut dire aussi resserrer progressivement l'éventail des honoraires des différentes professions de santé... ».
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