JAMAIS depuis deux ans les médecins référents, dont la disparition a été programmée dans la convention actuelle, n’ont fait l’objet d’autant d’attention.
Première étape : le gouvernement fait adopter au Sénat un amendement au Plfss 2007 qui presse les partenaires conventionnels de définir «avant le 31janvier» les conditions de convergence des dispositifs du médecin référent, mis en place à compter de 1998 (et choisi par environ 10 % des généralistes), et du médecin traitant ; faute de quoi, un arrêté proposera une solution de substitution sous forme de nouveau contrat individuel (« le Quotidien » du 16 novembre). Deuxième épisode :l’Association nationale des médecins référents (Amedref), guère rassurée par cet amendement du gouvernement «qui n’apporte aucune garantie» en l’état, a été reçue cette semaine au siège parisien de la Cnam par le cabinet du directeur de l’assurance-maladie. Puisque les conditions de transition (notamment financières) qui avaient été promises aux médecins référents (pour le 15 novembre 2005) ne sont pas en place – elles n’ont même jamais été négociées –, l’Amedref pose comme «exigence minimale» le renouvellement et le paiement des contrats référents qui disparaissent mois après mois. Mais, selon Hélène Baudry, présidente de l’Amedref, la caisse n’a pris «aucun engagement» concernant la prolongation des contrats lors de cet entretien plutôt tendu.
Troisième élément : le Syndicat des médecins libéraux (SML), signataire de la convention, prend langue discrètement avec l’Amedref afin de discuter d’une éventuelle porte de sortie. Sans remettre en cause la disparition de l’option médecin référent, le Dr Cabrera, président du SML, se dit prêt à négocier pour tous les médecins généralistes un contrat de «maîtrise plus» dans lequel les référents (notamment) pourraient se retrouver financièrement. «Il faut prendre ce dossier à bras-le-corps pour conclure avant le 31janvier», affirme-t-il.
En attendant du concret, l’Amedref affiche sa fermeté. Elle réclamela prorogation de l’option «jusqu’à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions négociées». Et prévient que les référents ne s’engageront sur «rien de nouveau» tant que la confiance n’aura pas été restaurée. Chat échaudé…
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature