La crise provoquée par le refus de Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre, incite le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à renforcer le contrôle des fonds qu’il alloue aux différents programmes de santé en Côte d’Ivoire.
Le Fonds, à la tête duquel le Pr Michel Kazatchkine a été reconduit pour trois ans, a annoncé « le gel des déboursements aux récipiendaires principaux des programmes du Fonds et ce jusqu’à nouvel ordre ». Cette mesure a été décidée « en raison de l’instabilité politique actuelle », a expliqué Véronique Taveau, porte-parole de l’organisation. Le pays a été placé sous « ce que nous appelons la politique de garanties additionnelles (...), ce qui signifie un renforcement des contrôles à tous les niveaux de mise en œuvre des programmes », a-t-elle ajouté. Les organisations gérant les programmes du Fonds, telles que l’ONG Care, le Programme de lutte contre le paludisme et le Programme national de lutte contre la tuberculose, devront désormais demander l’aval du Secrétariat du Fonds avant de débourser de l’argent.
Le Fonds, dont les programmes atteignent 163 millions d’euros en Côte d’Ivoire, continuera malgré tout « à faire en sorte que les programmes pour le paludisme et la tuberculose nécessitant une intervention d’urgence puissent être financés », a précisé Véronique Taveau. L’organisation s’est également dite inquiète « concernant le stockage de quelque 8,6 millions de moustiquaires imprégnées qui sont arrivées récemment en Côte d’Ivoire et ne peuvent être distribuées en raison de la situation ».
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