« Le bon soin, à la bonne personne, au bon moment ». Pour accroître la pertinence et de la qualité des soins, Agnès Buzyn compte réaménager certains mécanismes de financement et de tarification.
Dans les pas de Marisol Touraine, l'émancipation de la tarification à l'activité (T2A) dans les établissements reste une priorité. « Il est nécessaire de réfléchir à l'évolution de la T2A qui doit mieux prendre en compte les parcours, la qualité et la pertinence des soins », a expliqué la ministre de la Santé. L'instauration progressive de forfaits globaux attachés au parcours de soins ou à des épisodes de soins fait partie des objectifs, l'idée étant d'encourager les pratiques vertueuses et la collégialité. La CNAM est déjà prête à expérimenter dans plusieurs régions un système de forfait global commun pour la prothèse de hanche (incluant reprises et complications). Dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2018 il y aura « des éléments qui commenceront à marquer l'évolution des financements », confirme Cécile Courrèges, directrice générale de l'offre de soins (DGOS). Mais il s'agit d'une « réforme de fond qui nécessitera un travail dans la durée », a-t-elle ajouté.
En médecine de ville également, la ministre veut valoriser un parcours coordonné « fluide, sans doublons et sans actes inutiles ». La rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) pourrait être utilisée. « On peut tout à fait demander à la Haute autorité de la santé de définir les indicateurs de pertinence ou de qualité des pratiques et de les faire entrer progressivement dans un accord conventionnel comme la ROSP », précise Agnès Buzyn.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature