Pendant la durée du 66e Festival de Cannes, qui se déroule du 15 au 26 mai, « le Quotidien » vous livre son regard sur les films en compétition sur un blog dédié à cet événement.
Ouvert avec « Gatsby le magnifique », cette édition contient bien des promesses. À charge pour le jury présidé par Steven Spielberg de faire le tri.
Vingt films sont en compétition pour la palme d’or. Spielberg, qui n’a pas été dans un jury depuis le festival d’Avoriaz en 1976, est ravi d’être là. D’autant qu’il est bien entouré : les actrices Nicole Kidman et Vidya Balan (de Bollywood, célébré pour son centenaire), les réalisatrices Lynne Ramsay et Naomi Kawase, les acteurs Daniel Auteuil et Christoph Waltz, les réalisateurs Ang Lee, oscarisé, et Cristian Mungiu, palmé.
Vingt films, donc, dont un seul signé par une femme, Valeria Bruni-Tedeschi (« Un château en Italie », évocation d’une famille qui ressemble à celle de l’actrice-cinéaste). Parmi les habitués de la Croisette, déjà primés, on citera les frères Coen (« Inside Llewyn Davis », la vie d’un chanteur folk à Greenwich Village dans les années 1960), Steven Soderbergh (« Behind the Candelabra », avec Michael Douglas et Matt Damon, sur le musicien flamboyant Liberace et son amant, dans les années 1970), Roman Polanski (« la Vénus à la fourrure », avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner, d’après le livre de Leopold Sacher-Masoch).
Douze jours, 200 000 participants, 20 films
Déjà venus également à Cannes en compétition, Nicolas Winding Refn (« Only God Forgives », avec Ryan Gosling, sur les écrans français dès le 22 mai), Arnaud Desplechin (« Jimmy P. », avec Mathieu Amalric et Benicio Del Toro, inspiré du livre du psychanalyste et anthropologue Georges Devereux, « Psychothérapie d’un indien des plaines »), Jim Jarmusch (« Only lovers left alive », une histoire de vampires qui se veut métaphore de la déshumanisation du monde moderne, avec Tilda Swinton), James Gray (« The Immigrant », dans le New York des années 1920, avec Joaquin Phoenix et Marion Cotillard), Paolo Sorrentino (« la Grande Beauté », avec Toni Servillo, journaliste désenchanté dans une Rome décadente) ou encore Hirozaku Kore-Eda (« Tel père, tel fils », le père d’un garçon de 6 ans apprend qu’il y a eu échange de nouveau-nés à la maternité).
On attend avec intérêt « le Passé », réalisé en France par l’Iranien Ashgar Farhadi, avec Bérénice Bejo et Tahar Rahim (un drame familial à voir dès le 17 mai). François Ozon présentera « Jeune et Jolie » (portrait d’une jeune fille en quatre saisons et quatre chansons), Abdelatif Kechiche « la Vie d’Adèle - chapitre 1 & 2 » (une fille de 15 ans découvre le désir avec une jeune femme incarnée par Lea Seydoux). Alexander Payne signe une comédie en noir et blanc dans l’Amérique profonde, « Nebraska ».
Pendant ces douze jours, la population de Cannes triplera pour atteindre plus de 200 000 et le cinéma aura sa plus belle vitrine. En espérant qu’elle contribuera à l’aider à surmonter les rigueurs de la crise.
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