Q UELQUE 21 000 cancers coliques et 13 000 cancers du sein postménopausiques, pourraient être évités chaque année dans l'Union européenne. La méthode, simple, consiste à conserver un poids corporel normal, c'est-à-dire un indice de masse corporelle ne dépassant pas 25. Des chiffres annoncés par les experts internationaux réunis au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS, en février dernier.
Les chercheurs ont exposé que, outre les maladies cardio-vasculaires ou le diabète, le mode de vie actuelle, par la tendance mondiale à la surcharge pondérale et la sédentarité, favorise la survenue de cancers. Ces deux facteurs sont impliqués dans un tiers à un quart des cancers du sein postménopausiques, du côlon et du rein (cellules rénales). Les combattre pourrait également réduire l'incidence des tumeurs de l'endomètre, de l'œsophage (adénocarcinome) et de la prostate.
Les experts précisent que si aucune preuve formelle n'existe quant à la relation entre surpoids et néoplasie, il existe des évidences suffisantes de la valeur préventive de la perte de poids. Notamment en ce qui concerne le côlon, le sein, l'endomètre, le rein et l'œsophage. En revanche, sur d'autres localisations des doutes persistent. Ainsi, la place de l'amaigrissement dans le cancer thyroïdien est moins évidente et semble nulle dans le cancer du sein préménopausique. Enfin, sur les autres sites, rien n'est démontré.
L'exercice physique, pour sa part, analysé indépendamment, montre son effet bénéfique en prévention des cancers coliques et du sein ; les évidences sont davantage limitées vis-à-vis des tumeurs endométriales et prostatiques. Rien d'évident pour les autres localisations cancéreuses.
Le conseil ultime des experts réunis à Lyon se résume ainsi : en prévention des cancers, il faudrait pratiquer une activité physique modérée d'endurance, telle la marche rapide ou la bicyclette, pendant une demi-heure, au moins, plusieurs fois par semaine.
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