Immunothérapie

Le duel au sommet entre BMS et Merck

Publié le 18/05/2015
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Les nouveaux médicaments développés en immunothérapie permettront-ils de redistribuer les cartes parmi les laboratoires investis dans la lutte contre le cancer ? Après les résultats présentés lors du dernier congrès de l’American Association for Cancer Research, BMS et Merck prennent une sérieuse option. C’est dans le mélanome métastasé que la validité de ce nouveau concept a été vérifiée grâce au Yervoy® (ipilimumab) développé par BMS. De nouveaux produits se révèlent désormais plus performants. Une vaste étude internationale de phase III, la première à comparer deux traitements d’immunothérapie, a ainsi comparé l’ipilimumab au pembrolizumab (Keytruda®, Merck). Ces deux anticorps monoclonaux interviennent à des niveaux différents, l’ipilimubab sur le récepteur CTLA-4 et le pembrolizumab sur le récepteur PD-1. Résultat principal, après six mois, le taux de survie sans progression atteint 45 % dans le groupe traité par pembrolizumab versus 26 % pour les patients qui ont reçu l’imlimubab. Mais BMS n’a pas dit son dernier mot. Opdivo® (nivolumab) qui agit également au niveau du récepteur PD-1 se révèle performant, comme l’ont démontré les études présentées à ce congrès. Il peut être associé au Yervoy®. L’association est alors efficace chez plus de 60 % des patients. Cette double thérapie devrait relancer les ventes du Yervoy®. Selon les analystes, BMS devrait devenir leader à terme sur ce nouveau segment de l’oncologie.


Source : Décision Santé: 301