Comment évacuer le stress des enfants avant l’entrée au bloc opératoire ? La réponse à cette question a été apportée grâce aux dons du personnel du centre hospitalier de Valenciennes et aux joueurs du club de football local. L’idée et sa mise en œuvre sont simplement magnifiques. Il suffisait d’avoir conservé une âme d’enfant. Et cela fonctionne au-delà de toutes les espérances. Un pur bonheur qui fait flores et vous rabiboche avec l’espèce humaine. Tout n’est pas perdu au royaume des tableaux de bord et de la T2A réunis.
ComputaCenter et UniHA pied au plancher
Pendant HIT Paris Healthcare à Paris, Bruno Carrière, directeur général du GCS UNiHA, déclarait : « ComputaCenter a pris l’initiative de cette heureuse proposition que nous avons immédiatement acceptée. Elle illustre parfaitement la bienveillance que doit prodiguer l’hôpital à ses patients. Déjà utilisées dans certains établissements hospitaliers, comme celui de Valenciennes, ces voitures font la joie des enfants, de leur entourage et même du personnel hospitalier. L’enfant choisit son « bolide », prend le volant, et se dirige tout seul vers le bloc opératoire. Il ne pense plus à sa maladie et encore moins à l’opération. Les chirurgiens estiment aujourd’hui que ces petites voitures ludiques, qui remplacent les brancards, ont permis de réduire les médicaments administrés aux enfants en préopératoire, tout simplement parce qu’elles réduisent le stress. Même les parents se sentent mieux. Ce cadeau, c’était aussi une manière pour UniHA de remercier les établissements hospitaliers adhérents de leur confiance au quotidien » et d’ajouter que « le groupement d’achat envisage sérieusement de lancer un marché pour équiper le plus d’hôpitaux possibles. » De son côté, Olivier Leconte, responsable du marché santé chez ComputaCenter indique que « l’entreprise investit de manière importante dans le domaine de la santé et s’implique notablement auprès d’UniHA pour servir au mieux les intérêts des adhérents de la centrale d’achat. Cette démarche va beaucoup plus loin qu’un simple intérêt commercial. Les valeurs et le fonctionnement particulièrement porteurs de sens d’UniHA sont des véritables moteurs d’échanges entre les deux organisations. De notre côté, nous pensons que la santé n’est pas un marché comme les autres, car porteuse, plus que d’autres, de responsabilités. C’est la raison pour laquelle Computacenter a eu l’idée d’une opération pendant Paris Healthcare et l’a proposé à UniHA. L’objectif était d’offrir aux établissements, par tirage au sort, un équipement ludique pour améliorer le bien-être des petits patients conformément aux principes de bienveillance véhiculés par la charte éthique d’UniHA et vraiment utile et contributeur à la Raac (récupération améliorée après chirurgie). Nos équipes sont heureuses et, je l’avoue, très fières d’avoir œuvré dans ce sens. Les premières installations auront lieu courant septembre ».
Un zeste d’humanité et quelques grains de bons sens au service de l’efficacité
Les protagonistes de cette initiative se sont engagés avec le cœur, quelque part en se mettant à la place des petits malades et il n’a pas fallu longtemps pour se déterminer. Un des enfants patients, Milo, interrogé par France 3 indique du haut de ses 4 ans : « Je choisis ma voiture, la plus belle. Elle me donne du courage et comme ça je suis assez grand pour me faire opérer. Je n’ai pas peur. » Son sourire et le voir conduire tout seul son bolide (Porsche, Mercedes, Audi, BMW, Mini, quand même) pour aller au bloc a quelque chose d’interpellant et de magnifique. Le personnel médical relève de son côté tous les bénéfices de cette initiative dans les relations parents-enfants, les relations avec le personnel soignant, la facilitation des prémédications, voire dans le postopératoire. Cette initiative illustre que le bon sens au service des patients, des petits moyens, la bonne volonté coordonnée de tous réalisent des petits miracles. On citera en incise et dans un autre domaine les prodiges réalisés par Opti’mov au Château Larose Trintaudon dans le Bordelais. La simple observation des personnels, porteurs de capteurs à trois sous pendant les vendanges, adossée à des exercices physiques adaptés, a permis de prévenir de multiples arrêts de travail. Résultats : les personnels sont soulagés, la productivité a augmenté et de nombreux domaines viticoles ont sollicité ce protocole. Comme quoi l’intelligence naturelle dans certains cas peut aisément éviter l’intelligence artificielle. C’est Joël de Rosnay qui disait avoir plus peur de la bêtise naturelle que de l’intelligence artificielle. On se demande à qui, à quelles organisations, il faisait allusion. Reste à mesurer tout cela sur l’échelle Milicir !
En voiture Simone
En tout cas, cette initiative créative dédiée aux enfants fait florès, car nombreux sont les établissements qui réclament leurs bagnoles. C’est une belle leçon de vie. On conclura en rendant hommage aux pionniers valenciennois en disant que tout cela valait bien un Ch’ti article. D’accord ?
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