Le Dr Jean-François Rey est le nouveau président de l'Union nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE, branche spécialistes de la CSMF), en remplacement du Dr Christian Le Goff, qui a dû démissionner pour raisons de santé. Le Dr Rey a été élu par 5 900 voix, contre 2 900 au Dr Guy-Marie Cousin, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF).
Le Dr Rey était secrétaire général de l'UMESPE depuis 1994. Hépato-gastro-entérologue libéral exerçant à l'institut Arnault-Tzanck, à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), il participe à plusieurs sociétés savantes et préside depuis un an le Syndicat des maladies de l'appareil digestif (SYNMAD).
Le Dr Rey considère qu'il y a actuellement « deux urgences » pour l'UMESPE. La première d'entre elles consiste à réclamer aux pouvoirs publics « la suspension des pénalités liées au réglement conventionnel minimum ». Pour les médecins spécialistes de secteur I, l'application du réglement conventionnel minimum depuis 1998 réduit en effet de 66 à 56,7 % la part de leurs cotisations sociales prises en charge par les caisses d'assurance-maladie. A cela s'ajoutent d'autres contraintes, notamment « le coût des assurances, les charges des cabinets, le passage aux 35 heures des personnels et le blocage des honoraires depuis sept ans », souligne le Dr Rey.
En outre, l'UMESPE « va finaliser, fin mars, ses propositions aux candidats Chirac et Jospin pour la réforme de la nomenclature des actes techniques et cliniques ».
Les spécialistes, qui souhaitent trois niveaux de consultation, demandent une « enveloppe financière évaluée à 1 milliard d'euros » afin de revaloriser de manière importante les actes de soins, en particulier ceux des pédiatres, des dermatologues, des endocrinologues et des psychiatres.
« Puis, à l'automne, quel que soit le nouveau gouvernement issu des élections, nous allons être amenés à renégocier une convention », rappelle le nouveau président de l'UMESPE. L'union défendra, selon lui, « une revalorisation des actes médicaux pour cesser la course au volume, pour pouvoir travailler dans de meilleures conditions et, enfin, ne plus augmenter, comme chaque année, l'amplitude horaire de travail des spécialistes ». Il faudrait aussi, estime le Dr Rey, « réfléchir au contenu du panier de soins remboursables » qui pourrait intégrer à l'avenir des actes aujourd'hui non remboursés (par exemple, les conseils en nutrition pour les gastro-entérologues). Enfin, le Dr Rey souhaite que les médecins spécialistes puissent bénéficier de « plans de carrière » qui permettraient une reconnaissance financière de l'acquisition de compétences nouvelles en cours de carrière.
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