Le Dr Didier Poupardin, condamné le 24 octobre par le tribunal des affaires de la Sécurité sociale (TASS) de Créteil à verser la somme de 2 550 euros à la CPAM 94 (pour non-respect des ordonnances bizones), s’estime aujourd’hui victime d’« acharnement » de la part du directeur de cette caisse et s’en explique dans une lettre ouverte « à la presse, aux élus, à la population » (qui est aussi un courrier au directeur de ladite caisse).
« À aucun moment je ne me suis opposé au jugement, j’ai déjà commencé à verser 1 400 euros à la CPAM 94, explique le médecin généraliste de Vitry aujourd’hui retraité. Mais brusquement, prétextant que je ne rembourse pas assez vite la totalité de la somme, le directeur de la CPAM procède à une saisie [sur biens] et m’a envoyé hier soir un huissier ! ».
Comité de soutien
Le Dr Poupardin, qui a su médiatiser, à chaque étape du conflit avec sa caisse, son combat contre le bizone, rappelle que son comité de soutien a lancé une souscription (5 euros par souscripteur) « à laquelle de très nombreux citoyens, élus et médecins ont répondu ». « J’ai annoncé que je verserai le solde à la CPAM le 16 janvier, que j’apporterai la liste des souscripteurs et la photocopie de leurs chèques, et que je serai accompagné de tous les souscripteurs qui le pourront », annonce-t-il.
Le médecin généraliste accuse le directeur de la CPAM 94 de montrer « par l’intimidation de la saisie qu’il est prêt à tout pour désamorcer ce rassemblement ! ». Le 16 janvier en effet, lors d’une conférence de presse, le Dr Poupardin et ses soutiens reviendront sur le fond du jugement et tenteront d’expliquer pourquoi le tribunal n’avait pas retenu toutes les réclamations de la CPAM.
« En tranches »
« Vos procédés, cautionnés par votre hiérarchie, sont ceux des pires business men, écrit, très en verve, le Dr Poupardin au directeur de la CPAM 94. Ils sont indignes des postes que vous occupez, vous et votre hiérarchie à la tête d’une institution issue de la Résistance, destinée à promouvoir la solidarité devant la maladie entre tous les habitants du pays et non à vider progressivement le contenu de la solidarité pour mieux favoriser les assurances "complémentaires" privées. »
Même condamné, le Dr Poupardin qui a reçu le soutien de divers parlementaires du Val-de-Marne (députés et sénateurs) entend poursuivre son combat contre le système du bizone qui aboutit, dit-il, à « découper les patients en tranches ».
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