LE Dr MARTIAL OLIVIER-KOEHRET, président de MG-France, vient d'accéder au poste de président délégué de la Chambre nationale des professions libérales (CNPL), chargé de l'ensemble des métiers de santé. Un autre médecin, le Dr Guy Legeais, l'un des responsables de la Fédération des médecins de France, occupe également un poste de président délégué. Créée en 1977, la Chambre nationale des professions libérales est la concurrente directe de l'Union nationale des associations de professions libérales (UNAPL) dirigée aujourd'hui par un architecte, Alain Vaconsin, qui a succédé en 2007 à un médecin, le Dr Claude Maffioli.
La Chambre nationale des professions libérales, qui bénéficie d'une réputation d'association engagée très à droite, a connu son heure de gloire en 2006, lors de l'élection des représentants du nouveau régime social des indépendants (RSI). La chambre avait en effet largement dominé l'UNAPL, puisqu'elle avait alors recueilli 72 % des suffrages exprimés et remporté 49 sièges d'administrateurs en métropole (sur un total de 66). Un succès surtout éclatant en province, où les listes de la CNPL avaient obtenu 32 sièges d'administrateurs sur 36.
Il reste que la nomination de Martial Olivier-Koehret dans les instances dirigeantes de la Chambre peut surprendre. Ne serait-ce que parce que MG-France a souvent été classée parmi les organisations qui penchaient plus à gauche qu'à droite. De plus, le RSI concernant les médecins s'adresse surtout aux praticiens du secteur II pour leur régime d'assurance-maladie. Or il est vrai que MG-France compte parmi ses adhérents sans doute moins de bénéficiaires du secteur II que les autres syndicats de médecins libéraux.
Reconnaissance.
Mais cette apparente contradiction ne paraît pas poser problème au président de MG-France et à ses amis. «Notre syndicat, dit un responsable de cette organisation, est apolitique et exprime des valeurs sociétales. Ce qui ne peut l'empêcher d'avoir un rôle important et déterminant au sein des organisations libérales.» Le fait que la chambre soit une structure réputée «très à droite» ne choque pas les responsables du syndicat médical. «Les choses sont en train de changer à la CNPL», explique ainsi prudemment un des vice-présidents de MG-France, le Dr Vincent Rébeillé-Borgella. Pour les responsables du syndicat, cette nomination marque surtout «une nouvelle reconnaissance du rôle et de l'importance de MG-France dans le monde médical et libéral».
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