Au total, l'effort consenti par le gouvernement s'élève à 3,1 milliards pour 2001-2002. Ce n'est certes pas négligeable, mais ne considérez-vous pas que cela reste encore loin des 6 milliards que vous demandiez ?
Le Dr Max PONSEILLE
Cet accord va permettre de prendre en compte les revalorisations salariales qui sont nécessaires dans nos établissements.
Lors des discussions au ministère, nous avons compris qu'il était difficile d'obtenir actuellement 6 milliards de francs. C'est aussi le principe d'une négociation.
En outre, un point essentiel pour nous est qu'il s'agit d'un effort pérenne : les enveloppes obtenues portent sur 2001 et 2002, et ces efforts seront poursuivis par la suite, avec des évolutions possibles.
Nous obtenons aussi la création d'un observatoire social qui sera peut-être dans l'avenir un outil pour soutenir de nouvelles demandes.
Le succès d'une forte mobilisation
En échange de l'effort que le gouvernement consent, quels sont vos engagements ?
Nous nous sommes engagés à participer à un organisme tripartite, afin de voir l'évolution des rémunérations et de rechercher une cohérence public-privé. Par ailleurs, nous nous sommes engagés à mettre en uvre rapidement une convention collective unique pour les cliniques, qui doit de toute façon aboutir d'ici au 1er mai. Les enveloppes qui nous sont accordées ne permettront sans doute pas d'aligner de façon définitive les rémunérations de nos personnels sur celles du public, mais elles vont permettre une réelle progression.
Le ministère indique que les cliniques s'engagent également à « renforcer la transparence de leur information dans le cadre de leurs relations avec les agences régionales de l'hospitalisation (ARH) » . Cela laisse supposer que cette transparence fait défaut aujourd'hui.
On ne peut vraiment pas dire que ce soit le cas aujourd'hui. Que ce soit au niveau fiscal, au titre de sociétés commerciales qui nous obligent à déposer comptes et bilans, ou au niveau des nombreux contrôles exercés par les autorités sanitaires, la transparence est la règle, même si les ARH ont l'impression que non.
La mobilisation a été très forte, notamment les 24 et 25 octobre. A partir du 5 novembre, elle s'est renforcée de jour en jour et si elle avait dû continuer, toutes les régions l'auraient massivement suivie. Cette grève a montré notre détermination et notre unité. Sans la force donnée par la fusion des deux fédérations de cliniques, nous n'aurions jamais obtenu un tel résultat.
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